ENVIRONNEMENT
Abad Chabbi : « La séquestration du carbone dans les sols est une option gagnante pour tous »

Problématique ayant émergé il y a quelques années, le piégeage du carbone est au cœur de la stratégie bas carbone française. Dans cette optique, le potentiel de l’agriculture est immense. Explications de Abad Chabbi, directeur de recherches à l’Inrae Nouvelle-Aquitaine-Poitiers.

Abad Chabbi : « La séquestration du carbone dans les sols est une option gagnante pour tous »
Le potentiel de stockage additionnel de carbone dans les sols agricoles et forestiers français entre 0 et 30 cm est estimé à 5,78 millions de tonnes de carbone par an, indique Abad Chabbi, directeur de recherches à l’Inrae Nouvelle-Aquitaine-Poitiers.

En quelques mots, qu’est-ce que le cycle du carbone ?

Abad Chabbi : « Tous les êtres vivants sont constitués d’atomes de carbone. Ces atomes sont extraits du CO2 atmosphérique par les plantes, les algues et certaines bactéries via la photosynthèse. Le CO2 est restitué à l’atmosphère par la respiration et la décomposition de ces êtres vivants. A côté de ce cycle biologique court, il existe un cycle géologique lent de stockage du carbone sous forme de calcaire et d’hydrocarbures fossiles. La combustion de ressources fossiles conduit à une accumulation rapide du CO2 dans l’atmosphère. Les émissions de carbone mais aussi d’autres gaz à effet de serre comme le méthane, le protoxyde d’azote ou la vapeur d’eau empêchent une partie des rayonnements à ondes longues de quitter l'atmosphère. C’est ce qui explique le réchauffement climatique. »