Couverts ou non, les marchés sont interdits jusqu'au 15 avril. Mais les préfets peuvent prendre des arrêtés dérogatoires quand les marchés alimentaires sont jugés « essentiels au ravitaillement de la population ». C'est le cas notamment à Grenoble où le maire a fait une demande de dérogation. « C'est essentiel, a justifié Eric Piolle, aussi bien pour les habitants (...) que pour soutenir les producteurs locaux et nos filières locales, frappés eux aussi par cette crise sanitaire. »

Après avoir examiné la demande, le préfet de l'Isère l'a accordée « par exception » pour « faciliter l'approvisionnement en produits alimentaires et restreindre les déplacements de populations afin de lutter contre l'épidémie de Covid-19 ».

Format réduit et sécurité renforcée

Outre les mesures de sécurité mises en place la semaine dernière (marquage au sol, protections, désinfection...), quatre nouveaux critères doivent être impérativement respectés :
- un format réduit : présence maximale de 5 vendeurs alimentaires ;
- présence simultanée de 50 clients maximum ;
- espacement d'au moins 5 mètres entre les étals ;
- mise en place d'un dispositif physique (avec des barrières ou des cageots) pour éviter que les clients n'aient un accès direct à la marchandise.

Surveillance rapprochée

Par ailleurs, durant toute la durée du marché, un agent de police municipale ou « toute personne que le maire aura dûment habilitée à cette fin, doit être présent sur le marché afin de s'assurer du respect des mesures d'hygiène », mais aussi contrôler que les distances sont respectées entre les clients et entre les étals.

Le préfet se réserve la possibilité de revenir sur la dérogation accordée en cas de non-respect de l'un ou plusieurs de ces critères.

La Ville de Grenoble précise qu'il n'y aura pas d'extension des horaires d'ouverture des marchés : ils se tiendront « aux heures habituelles ». Quant au sort de la halle Sainte-Claire (marché couvert), il n'est pas encore tranché.

Marianne Boilève