Syndicalisme
Les responsables de la FDSEA de l'Isère rencontrent la nouvelle direction de la DDT

Isabelle Brenguier
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Les responsables de la FDSEA ont rencontré le 22 août à Moirans, François Gorieu, directeur de la DDT, et Ségolène Naville, cheffe du service agriculture, suite à leur récente prise de fonction.  

Les responsables de la FDSEA de l'Isère rencontrent la nouvelle direction de la DDT
Ségolène Naville, la nouvelle cheffe du service agriculture et François Gorieu, le nouveau directeur de la DDT ont rencontré le 22 août, les représentants de la FDSEA de l’Isère, Jérôme Crozat, le président, Aurélien Clavel, le secrétaire général, Jean-Paul Prudhomme, représentant les propriétaires ruraux, et Marion Charpentier, la directrice de la structure.

Une première rencontre pour évoquer l’agriculture départementale et la nécessité de bien faire connaître les problématiques et les difficultés. Tel était l’objectif du rendez-vous qui a eu lieu le 22 août à Moirans, entre François Gorieu, le nouveau directeur de la DDT (Direction départementale des territoires), Ségolène Naville, la nouvelle cheffe du service agriculture à la DDT et les représentants de la FDSEA de l’Isère, emmenés par Jérôme Crozat, son président.
Après une présentation du syndicat agricole, ses représentants ont évoqué la crise de la FCO (Fièvre catarrhale ovine) qui touche de nombreux éleveurs du département. Si la vaccination est déjà en cours pour le sérotype 3, les cas de FCO 4 et 8 se multiplient. Le message est donc très clair : « il faut vacciner ».
En parallèle, la FDSEA demande la création d’un groupe technique constitué par les OPA (Organisations professionnelles agricoles) pour accompagner les éleveurs, ainsi que la création d’un fonds de soutien, car le FMSE (Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental) ne suffira pas à couvrir les pertes.
Pour les syndicalistes, il est indispensable qu’elles soient prises en charge, de la même façon que les vaccins. Ils indiquent aussi qu’il faudra être attentifs à la situation des éleveurs, en particulier en 2025, car c’est à ce moment que les pertes se feront le plus ressentir, qu’il s’agisse de leur impact sur la PAC et sur la production.
En réponse, les responsables de la DDT demandent à ce que le nombre d’élevages et de bêtes concernés leur soit précisément remonté. Ils indiquent qu’il faudra probablement attendre la fin de l’épisode pour constituer un dossier. Ils évoquent celui de force majeure.

Dégâts

Les céréaliers isérois connaissent aussi des difficultés. « La récolte de l’année enregistre une baisse allant de 20 à 50 % selon les secteurs », assure Aurélien Clavel. N’ayant à ce jour pas eu connaissance de telles pertes, Ségolène Naville a invité les agriculteurs à les faire savoir, car en l’état, aucun dossier calamités n’est en cours.
Des dégâts sur les cultures ont aussi été causés lors du violent orage qui a touché le nord-Isère le 13 août dernier. Là encore, les représentants de la DDT ont insisté sur la nécessité que les pertes leur soient remontées. Leur objectif est d’arriver à identifier le couloir de l’orage afin de dresser un état des lieux objectif des dégâts.
S’agissant de l’éboulement de La Rivière qui a eu lieu le 25 juillet, la commune a été déclarée en catastrophe naturelle. Une demande de classement en force majeure a été déposée.
Parmi les autres dossiers en cours, les responsables syndicaux ont aussi évoqué les dégâts de gibier, notamment ceux causés par le cerf dans le sud-Isère ainsi que les problématiques liées à l’emploi de main-d’œuvre.
La DDT a indiqué aux exploitants se montrer attentive aux projets de photovoltaïque et d’agri-voltaïsme. « Certes, ils peuvent représenter des opportunités financières intéressantes pour les éleveurs. Mais leur émergence et leur développement ne doivent pas porter préjudice au foncier agricole », soulignent-ils.

Monde digitalisé

Enfin, la rencontre fut aussi l’occasion d’évoquer le calendrier et les rendez-vous agricoles à venir. D’abord, la foire de Beaucroissant, temps fort de l’année pour les agriculteurs et les responsables syndicaux. Pour la première fois cette année, le maire de Beaucroissant, Antoine Reboul, s’associe aux représentants du CAD (Conseil de l’agriculture départementale), Jérôme Crozat, et de l’Apasec (Agence presse sud-est et centre), Jean-Pierre Royannez, pour inviter le 12 septembre, en amont de la foire, les concessionnaires régionaux pour un échange avec la presse agricole sur le thème de la force de la proximité dans un monde digitalisé. Une prochaine Nuit de l’agriculture sera également organisée le 8 novembre prochain.

Isabelle Brenguier