TERRES DE JIM
Emmanuel Macron annonce un système de portage pour le foncier agricole
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé le 10 septembre lors de l’évènement Terres de Jim la mise en place d’un système de portage de foncier agricole. Il devrait devenir plus concret en décembre prochain.
Le ministère de l’Agriculture travaille à la création d’un système de portage de foncier agricole qu’il dévoilera en fin d’année, a annoncé Emmanuel Macron, lors de son déplacement le 10 septembre à Terres de Jim, fête agricole organisée par Jeunes agriculteurs dans les Alpes de Haute-Provence. Le président y voit un moyen « d’aider à prendre du foncier au moment le plus difficile, c’est-à-dire celui où l’on commence tout, où l’on est fragile financièrement et où l’on a déjà lancé l’exploitation », a-t-il expliqué. Il a brièvement dévoilé le degré de maturité du projet : « Ce que le ministre de l’Agriculture est en train de travailler avec plusieurs d’entre vous, c’est un système de portage. Plusieurs groupes commencent à le faire dans le domaine bancaire ou assurantiel, on veut le généraliser et créer un système de portage français. » Le chef de l’État a brossé à grands traits le principe du mécanisme projeté et ses avantages : « Pendant quelques années on porte le foncier pour le compte du jeune agriculteur, et au moment où il commence à avoir plusieurs bilans, où il a une viabilité financière, à ce moment-là il commence à faire les remboursements ». Et de conclure : « On va finaliser ce système, l’objectif du ministre c’est de pouvoir vous le soumettre en décembre prochain. » Le président de la République a voulu apporter, lors de cette rencontre avec JA, deux autres réponses sur le foncier. L’une sur le sujet de l’accès au foncier aux jeunes : « Le foncier monte parce qu’il y a des gens qui rachètent, qui rachètent, qui rachètent. Le texte de loi Jean-Bernard Sempastous permettra d’éviter la prédation foncière et la montée des prix ». L’autre sujet « c’est l’importance du revenu ». « La bataille du revenu, c’est la première des batailles, et on ne la lâchera pas ». « Jeunes agriculteurs restera très vigilant sur ce sujet », promet le syndicat.