Lutte contre le campagnol

Le Ratron, modeste alternative à la bromadiolone

Avec l’interdiction de la bromadiolone et le retrait de l’AMM pour les produits « Super Caïd appât bleu » l’an dernier, les professionnels doivent trouver des alternatives pour lutter contre les campagnols. 

 Phosphure de zinc

Lors des Rencontres phytosanitaires organisées par le CTIFL le 24 novembre dernier, Joël Caspar, de la Direction générale de l’Alimentation, a préconisé l’usage d’un raticide à base de phosphure de zinc, le Ratron, en complément de méthodes alternatives (piégeage, barrière grillagée, prédation naturelle…).

Risque limité pour l’environnement

Certes moins efficace que la bromadiolone, le Ratron présente un risque limité pour l’environnement s’il est bien enfoui. Une fois ingéré, l’appât empoisonné entre au contact de l’acide gastrique du rongeur et libère de la phosphine (phosphure d’hydrogène) dans l’estomac de l’animal, qui meurt une à trois heures après la consommation des appâts.

Appâts empoisonnés

Utilisable à tout stade de la culture, sur toutes cultures, en plein champ comme sous abri, le Ratron existe sous deux formulations. Dosées à 8g de phosphure de zinc par kg de granulés, les lentilles Ratron GL ne doivent être utilisées que dans les trous de rongeur à raison de 2 kg par hectare et par an. Pour les applications en poste d’appâtage (limité à 100g par poste), la dose est de 2,5 kg par hectare et par an. Dans la formulation Ratron GW, le raticide se présente sous la forme d’appât de grains de blé (dosés à 25g/kg). La dose maximale autorisée est de 2 kg par hectare et par an.

Interdit en forêt

Attention : l’utilisation du Ratron est interdite en forêt. Si le risque d’intoxication secondaire par des espèces non cible est faible en cas de consommation de rongeurs empoisonnés, il est en revanche élevé en cas de consommation directe des appâts par des oiseaux granivores ou ou du gibier.
MB