La jeune association de réinsertion Woodalpine sera de nouveau présente aux Journées des plantes de Pupetières avec sa gamme de planches à découper et d’objets en bois.
« Pupetières, c’est une super vitrine, qui nous permet de nous faire connaître et de vendre notre production. Les particuliers et les professionnels se déplacent dans le cadre des Journées des plantes et l’on peut même prendre des contacts pour monter des partenariats », déclare Antoine Baron, le fondateur de la jeune association grenobloise Woodalpine, qui œuvre à la réinsertion professionnelle par le travail du bois.
Il sera présent à Châbons, pour les 11e Journées des plantes, qui se dérouleront les 30 septembre et 1er octobre.
« À Pupetières, c’est une clientèle classique et sympathique. On passe de bonnes journées et c’est pour cela que nous revenons ! », poursuit le jeune homme.
Woodalpine propose des objets en bois décorés. Il s’agit essentiellement de planches à découper, mais la gamme s’étoffe avec des nouveautés, comme des portes téléphone portable.
L’atelier Woodalpine est né d’une rencontre entre son créateur et « un jeune homme qui dans la rue cherchait du travail. Cela m’a donné envie de monter une entreprise de réinsertion sous forme associative ».
Celui qui était encore étudiant en Gestion des entreprises et administrations, opte alors pour la planche à découper gravée au laser, « un objet facile à réaliser, qui permet aux jeunes d’être opérationnels en quelques jours ».
Découpe, ponçage, gravure et vernissage sont les principales opérations menées dans l’atelier situé en centre-ville. Un financement participatif permet l’achat des équipements et quelques subventions de financer les premiers salaires.
« Nous sommes une petite structure, reprend Antoine Baron, nous n’employons qu’un jeune en réinsertion à la fois, parfois deux ou trois pour la période des fêtes. »
Les jeunes sont adressés par les missions locales de Grenoble et d’Eybens. Ils restent à l’atelier entre un mois et un an.
La production est encore irrégulière mais peut atteindre 4 à 500 planches à découper par mois.
Pour fabriquer ces planches personnalisables, Woodalpine utilise du bois français. Le hêtre est issu du Trièves, mais le chêne vient plutôt du nord de la France, voire d’Europe.
« C’est difficile de respecter un schéma ultra-local », observe le créateur d’entreprise. Il travaille en partenariat avec la scierie Les Bois Boudés à Susville.
Dans les stations
La cible privilégiée de Woodalpine reste les entreprises qui passent des commandes conséquentes pour faire des cadeaux professionnels.
« Puis nous faisons de gros marchés : Foire de Grenoble, Naturissima, Marché de Noël de Grenoble. » Parmi ces géants de l’événementiel, Pupetières est beaucoup plus petit mais « présente un bon ratio au regard du nombre d’exposants et de la fréquentation », constate le dirigeant de Woodalpine.
L’activité de l’association décolle prudemment.
Antoine Baron s’appuie sur son réseau pour nouer des partenariats et saisir des opportunités.
Cet hiver, ses objets, qui s’inscrivent dans le moyen-haut-de-gamme - seront présents dans une vingtaine de stations de ski. Il diversifie aussi ses collections (horloges en bois, porte-clés, décapsuleur) et élargit la gamme de planches à découper - qui représente encore 80 % de son activité - avec de nouveaux designs et de nouveaux formats.
« Nous souhaitons être le père Noël de tous les chefs d’entreprise de Grenoble, qui ont des cadeaux à offrir à leurs clients ou à leurs salariés pour les fêtes de fin d’année », ajoute le jeune homme qui a le sens de la formule.
Isabelle Doucet
Un incontournable du végétal
La 11e édition des Journées des plantes se déroulera au château de Pupetières à Châbons, les 30 septembre et 1er octobre.
« Nous observons un engouement de la part des professionnels. Nous avons refusé une vingtaine d’exposants », note Aymar de Virieu, propriétaire du château de Pupetières à Châbons et créateur des Journées de plantes.
Pour cette onzième édition, qui se déroulera les 30 septembre et 1er octobre, il ne compte pas moins que 85 exposants. Un record.
« Notre comité de sélection donne la priorité aux plantes : près de 70 % des exposants sont dans le monde du végétal », reprend l’organisateur.
Un petit monde tellement riche de variétés qu’il ne craint ni la lassitude, ni la concurrence.
« Il y a toujours des producteurs qui font des plantes que d’autres ne produisent pas. Il y a par exemple cette année un troisième rosiériste spécialisé dans la rose parfumée. Il apporte un plus. »
Aymar de Virieu observe une croissance qualitative chez les exposants, qui maintient l’intérêt des visiteurs à un niveau soutenu. « La personne qui cherche une plante que l’on ne trouve pas partout, vient à Pupetières », assure-t-il.
Fleurs et patrimoine
En onze ans, la manifestation est devenue un incontournable de l’automne.
De nombreux producteurs se sont engagés dès sa création et lui sont restés fidèles.
Quant à la clientèle, en fonction des années et du temps, elle oscille entre 5 000 et 8 000 visiteurs durant les deux jours.
« Nous attirons un public intéressé par la nature et les plantes, mais aussi par la découverte d’un patrimoine touristique et culturel », souligne Aymar de Virieu. La visite du château fait partie de la fête.
La manifestation est portée par un regain d’appétence pour le végétal, mais aussi par un bouche-à-oreille qui en ont fait son succès.
Ceux qui l’apprécient reviennent, à l’image de l’actrice Véronique Jannot, qui séduite par l’édition de printemps dont elle était la marraine, revient cet automne en invitée de marque.
ID