Prédation

921 loups en France : les organisations agricoles contestent le comptage

Ils seraient donc 921 loups en France en sortie d’hiver 2021-2022 selon les estimations de l’Office français de la biodiversité (OFB), dévoilées lors du groupe national loup à Lyon le 27 juin.
Une estimation qui se veut « provisoire ». Établie sur les indices recueillis pendant la période hivernale, elle est ensuite affinée grâce aux analyses génétiques.
Ce qui a amené les services de l’État à annoncer aussi une réévaluation de l’effectif sortie d’hiver 2020-2021, initialement estimé à 624 loups, et finalement rectifié à 783.
« Ces éléments confirment la dynamique démographique favorable de l’espèce lupine observée depuis dix ans. Elle s’accompagne d’un taux de survie de l’espèce satisfaisant et d’une hausse de la reproduction », souligne le préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué.

174 loups pourront être prélevés

« Conformément au plafond de 19 %, le préfet coordonnateur du Plan national loup et activités d’élevage relèvera le nombre maximal de loups pouvant être prélevés en 2022 de 118 à 174 individus (…) Ces tirs seront déployés à proximité des troupeaux protégés et orientés en priorité sur les plus importants foyers de prédation », indique par ailleurs ce communiqué.
À l’annonce de ces chiffres, les principales organisations professionnelles agricoles (FNSEA - JA - FNO - FNB - FNC - Chambres d'agriculture France) ont vivement réagi.
« L'effectif annoncé ne correspond pas à la réalité de la population lupine. Le nombre de loups étant sous-estimé, le nombre de loups à prélever, proposé par l'administration l'est également », ont-elles affirmé. Les organisations agricoles demandent que soient prélevés 300 loups cette année.
« On compte 18 000 loups sur le continent européen, l’espèce n’est pas en voie de disparition, ajoutent-elles. En revanche, les éleveurs à l’herbe en plein air disparaissent un peu plus chaque jour et le pastoralisme prend le même chemin. »
Seule issue selon elles : que le futur plan loup attendu pour 2023 soit un véritable plan de sauvegarde du pastoralisme, de l’élevage en plein air et un plan de régulation de l’espèce lupine.

Sophie Sabot avec Actuagri