A l’occasion d’une rencontre entre porteurs de projet organisée à Grenoble, le 18 juillet, la Chambre d’agriculture de l’Isère a donné des chiffres stables d’une année sur l’autre en matière d’installation.
Afin de permettre aux porteurs de projet de se rencontrer et d’obtenir des pistes pour s’installer, la Chambre d’agriculture de l’Isère a organisé un café-rencontre au Bar Radis, à Grenoble, le 18 juillet.
Deux personnes se sont rendues à la réunion afin d’être orientées vers les processus inhérents à l’installation.
L’une est en recherche de foncier autour de Grenoble, l’autre n’a pas encore choisi de filière. L’occasion pour la chambre de leur montrer que le profil des nouveaux agriculteurs se retrouve d’une année sur l’autre.
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Véronique Rochedy, conseillère installation à la Chambre d’agriculture de l’Isère, rappelle que l’Isère comprend environ 4 800 fermes et plus de 6000 actifs agricoles.
Environ 700 fermes sont en bio, toutes productions confondues. Chaque année, en moyenne, 85 % des installations se font hors-cadre familial.
Cela s’explique par le fait « qu’il n’y a pas assez de jeunes qui sortent de formations agricoles pour reprendre une exploitation », explique Alexandre Escoffier, vice-président de la chambre d’agriculture chargé de l’installation.
En 2022, 175 installations ont eu lieu dans le département, dont 60 % concernaient des agriculteurs de moins de 40 ans et dont la durée d’installation est d’environ 18 mois.
Elles concernaient des exploitations de 49 hectares en moyenne, l’Isère étant un département comprenant de petites surfaces d’exploitation.
Les porteurs de projet sont le plus souvent des personnes diplômées, « un profil que l’on retrouve depuis une vingtaine d’années environ », précise la conseillère.
A ce jour, 93 demandes de Dotation jeune agriculteur (DJA) ont été faites pour 2023. Les aides sont intéressantes : 24 000 euros peuvent être accordés dans les zones défavorisées et 32 000 euros dans les zones de montagne.
Les représentants de la chambre rappellent avant tout qu’il peut être intéressant de commencer par du salariat agricole, par le Service de remplacement ou encore par AgriEmploi38.
« L’avantage est que l’on voie ce qu’est le métier, on travaille dans plusieurs exploitations avec des systèmes différents, et ce pour différentes cultures, tout en acquérant une expérience de terrain », note Alexandre Escoffier.