Faits divers
Les gendarmes toujours là

La délinquance à l'encontre de la profession agricole peut trouver une réponse dans une meilleure concertation entre forces de l'ordre et agriculteurs. C'est ce qui a été expliqué à Goncelin lors d'une réunion de territoire de la FDSEA.

Les gendarmes toujours là
Nombreux en raison du territoire couvert, les gendarmes ont expliqué aux agriculteurs les manières de fonctionner possibles afin de faire diminuer la pression de la petite délinquance à l'encontre des exploitants.

L'assemblée de territoire de la FDSEA de l'Isère dans le secteur du Grésivaudan s'est tenue à Goncelin. Ce territoire syndical étant étendu, plusieurs gendarmes s'étaient déplacés dans le cadre de la rencontre pour expliquer la relation qu'ils pouvaient mettre en place avec les agriculteurs locaux. Ce sujet était un des thèmes abordés lors de chaque réunion syndicale.

Jean-Paul Prudhomme, membre du bureau de la FDSEA, a évoqué les possibles rencontres sur le terrain avec la maréchaussée. « Nous sommes capables d'organiser ce type de réunion assez rapidement, confirme un des gradés présents. Nous pouvons brosser les moyens et les dispositifs peu onéreux à disposition de chaque agriculteur pour réaliser une bonne prévention. » Parmi celles-là, il existe les opérations « Tranquillité entreprise » qui sont des rondes organisées tous les jours par les gendarmeries locales lorsqu'elles ont connaissance de l'absence du chef d'entreprise qui part en congé, ou bien parce qu'un moment plus délicat est en cours, la récolte de noix par exemple. Dans ce secteur, le sujet est épineux et plusieurs agriculteurs reconnaissent que de beaux volumes de noix peuvent être ramassés illégalement dans les noyeraies au moment de la récolte. Un indice : « Quelqu'un qui ramasse des noix à la main pendant la récolte n'est pas un professionnel ! Tous ramassent à la machine », expliquent-ils.

Des numéros utiles

A l'extérieur, les larcins peuvent être nombreux. Un poste de clôture, des panneaux solaires d'alimentation de leur batterie, du petit matériel dans les exploitations comme les tronçonneuses, les méfaits très agaçants et coûteux à force de cumul peuvent être nombreux. « Relevez les numéros de série, les codes barre présents sur les machines de ce type. Tout ce qui peut permettre d'identifier les objets est important car rien de plus frustrant pour nous de tomber sur du matériel que l'on sait volé lors d'une perquisition sans pouvoir prouver la détention illégale, ni retrouver les propriétaires. Les informations liées à l'identification sont stockées à un niveau national et dépassent donc notre simple secteur. Les douanes ou d'autres services de police peuvent aussi y tomber dessus », précise un gendarme.

Des référents gendarmes sont donc mis à disposition des agriculteurs localement pour faciliter le dialogue entre les forces de sécurité et les professionnels. L'information peut donc circuler dans les deux sens rapidement afin que les deux parties soient au courant de l'évolution de la délinquance locale. La pression sur les épaules des agriculteurs pourrait bien diminuer dans les mois qui arrivent.

Jean-Marc Emprin

 


Sangliers bien présents

Le secteur du Haut-Grésivaudan est une zone dans laquelle la pression du cochon sauvage est forte. Les remontées de la part des agriculteurs présents à la réunion de secteur de la FDSEA de l'Isère l'ont bien montré. Mot d'ordre : bien déclarer tous les dégâts, mais ne demander qu'une expertise provisoire lorsque l'on sait que les sangliers vont venir plusieurs fois. Ainsi, le dossier est ouvert et une notification envoyée aux représentants des associations de chasse concernés. Des actions plus ciblées peuvent donc être entreprises par les chasseurs locaux. Une plus grande implication des producteurs dans les unités de gestion de chasse est souhaitable car elle crédibilise leur poids au niveau départemental.

JME