Lors de son assemblée générale du 24 janvier, à La Côte-Saint-André, le GDS de l’Isère a fait le bilan de la situation sanitaire animale de l’année écoulée.
Les résultats sanitaires des différentes filières ont été présentées aux adhérents du GDS de l’Isère, le 24 janvier à La Côte-Saint-André, lors de son assemblée générale.
Section bovine
2022 marque une diminution de la qualification IBR dans les troupeaux. En effet, il ne reste plus que 12 cheptels ayant des bovins positifs. Néanmoins, ils sont 54 de plus à être atteints par cette pathologie par rapport à 2 021. Cela est lié à la flambée de cas positifs dans un cheptel. Mais c’est encourageant, car comme le rappelle Sébastien Simian, le président du GDS de l’Isère, « le gouvernement français impose une éradication complète de l’IBR pour 2027 ».
Du côté de la BVD, si le dépistage est réglementé et donc imposé depuis le mois d’août 2019, les résultats sont pour l’instant intéressants. Une nette diminution des IP (infectés persistants) infectés a été constatée, c’est-à-dire que le nombre de veaux positifs par rapport au nombre de veaux testés diminue, alors que le nombre de dépistages dans les cheptels augmente.
« Il faut tout de même savoir que tous les veaux ne sont pas dépistés pour la BVD car des naissances sont déclarées alors que le veau est mort né et, parfois, le dépistage ne fonctionne pas. Dans certains cheptels, les éleveurs sont réticents à effectuer des analyses de BVD, mais nous les signalons à la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) », explique Céline Savoyat, la vétérinaire du GDS de l’Isère.
En ce qui concerne la besnoitiose, le GDS rappelle que depuis l’an dernier, il est possible de tester les bovins allaitants. Et depuis 2019, tous les élevages adhérents au GDS sont testés deux fois par an par le biais de leur lait de tank. La maladie peut ainsi être détectée très tôt.
La néosporose préoccupe quant à elle de plus en plus les éleveurs, car il s’agit d’une maladie abortive et une vache positive le reste à vie. Un plan d’assainissement a donc été lancé en septembre et concerne déjà neuf élevages : toutes les femelles du troupeau de plus de six mois sont identifiées et une aide de 100 euros par bovin est fournie en cas d’élimination. 300 bovins positifs sont connus en Isère, dont des mâles, qui ne peuvent pas transmettre la maladie.
Alpages
Il y avait en 2022 un nombre de 55 alpages de bovins, en Isère. « Les chiffres sont stables », remarque le GDS. Il y a en revanche une stagnation du nombre d’alpages utilisant des kits : seuls 25 % en font l’usage, alors qu’ils permettent pourtant de s’organiser avant les montées et les descentes de troupeaux. Il revient au responsable d’alpage de décider si, oui ou non, il souhaite utiliser des kits. Ces derniers sont des outils de gestion de la besnoitiose.
Section porcine
La section porcine remporte quant à elle l’adhésion de 76 % des éleveurs du département. Le GDS met en garde contre la peste porcine africaine, qui continue de sévir en Isère. Un module de formation au bien-être animal sera organisé dans le courant de l’année.
Section ovine/caprine
La section ovine/caprine est « très dynamique », explique Aurore Torrent, directrice du GDS de l’Isère. Il faudra qu’au niveau régional, les GDS de chaque département continue de mutualiser leurs connaissances et de faire des retours de terrain. L’objectif : « être toujours plus justes dans nos actions », explique Sébastien Simian.
Le GDS rappelle que le plan Oscar peut être déclenché lors d’avortements rapprochés, c’est-à-dire lorsqu’il y a trois avortements ou plus en sept jours, quelle que soit la taille du troupeau. Il peut également l’être lors d’avortements espacés. S’il y a moins de 250 femelles dans le troupeau et qu’il y a 4 % d’avortements en trois mois, ou bien s’il y a plus de 250 femelles et qu’il y a au moins dix avortements en trois mois.
Céline Savoyat précise qu’en 2021, la première cause d’avortement chez les ovins était la chlamydiose et la deuxième, la toxoplasmose. Chez les caprins, il s’agissait de la fièvre Q puis de la toxoplasmose.
A l’issue des campages de test, il a été constaté que le Caev (virus de l’arthrite encéphalite caprine) ressort beaucoup, c’est-à-dire qu’au moins un animal est positif dans 65 % des cheptels, d’où l’importance d’effectuer des tests d’introduction. La fièvre Q est quant à elle bien présente, avec plus de 60 % des cheptels ayant au moins un animal positif.
Section apicole
Le GDS de l’Isère a été particulièrement vigilant au frelon asiatique, en 2022. Un peu plus de 900 nids ont été détruits dans le département et 13 communautés de communes ont été conventionnées, pour un total de 66 939 euros. Le Département a financé les destructions de nids à hauteur de 50 %, et les communautés de communes ont pris en charge les 50 % restants.
Il faudra rester vigilant, cette année également, car le nombre de nids a augmenté de 83 % dans la région. En Isère, un nouveau plan de piégeage prévoit de détruire les nids au cours du printemps plutôt qu’en automne afin de prévenir la prolifération des insectes.
En ce qui concerne le varroa, parasite qui décime les abeilles, une plateforme Internet de commandes a été mise en place en 2022 pour faciliter les achats de médicaments.
Section équine
En ce qui concerne la section équine, le GDS de l’Isère rappelle que l’équarrissage est pris en charge à 100 % du montant hors-taxe, si l’éleveur passe par la plateforme Atmangee. Pour la vaccination contre la grippe et/ou le tétanos, 10 euros par équidé et par an sont remboursés par le GDS.
Les déchets de soin sont quant à eux pris en charge à 100 % par le GDS, et les bacs MNU et Dasri sont offerts.