Elevage
Le GDS persévère dans sa lutte contre les maladies

Morgane Poulet
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BVD, besnoitiose, peste porcine… Lors de son assemblée générale du 24 mars, tenue à Rives, le Groupement de défense sanitaire de l’Isère a fait le point sur les maladies les plus courantes au sein des troupeaux.

Le GDS persévère dans sa lutte contre les maladies
Une trentaine d'éleveurs se sont rendus à l'assemblée générale du GDS de l'Isère.

Lors de son assemblée générale à Rives, le 24 mars, le Groupement de défense sanitaire (GDS) de l’Isère est revenu sur le traitement et la prévention des maladies qui atteignent généralement les troupeaux.

Nouvelle règlementation

Une modification de la réglementation concernant la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) a été effectuée. L’objectif est de parvenir à une éradication de la maladie en cinq ans. Depuis le 24 juin 2021, les introductions de bovins par dérogation sont possibles uniquement pour les mises en pension ou pour le retour de pension dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce changement de réglementation est dû à la recrudescence de cas de bovins positifs à l’IBR.  Durant l’automne 2021, les marchés acceptaient uniquement les bovins qualifiés en IBR, ce qui a poussé les négociants à jouer le jeu.

Limiter les contaminations

Le GDS de l’Isère insiste sur la gestion de la diarrhée virale bovine (BVD). Cette maladie est règlementée depuis le 1er août 2019, ce qui a permis de considérablement augmenter les analyses et de limiter sa propagation. En effet, 96% des naissances ont bénéficié d'un dépistage en février 2022, les pourcents qui manquent étant dus à des tubes d’analyses perdus ou encore à des animaux morts nés. En 2020, 13 177 analyses ont été réalisées sur boucle auriculaire contre 39 656 en 2021.
Le GDS précise qu’en cas de problème avec un tube d’analyse, il suffit de l’appeler afin qu’il envoie un bouton gratuitement. « lI y a tout de même un délai de deux à trois semaines pour sa réception, ce qui peut poser un problème aux éleveurs de bovins allaitants », précise Grégoire Malaval, directeur du GDS de l’Isère.
En avril 2022, un groupe de travail national sera réuni pour choisir trois départements dans lesquels réaliser des tests sérologiques. « L’Isère ne souhaite d’ores et déjà pas en faire partie », annonce Sébastien Simian, président du GDS 38.

Soutenir les éleveurs

En ce qui concerne la besnoitiose, deux surveillances annuelles permettent de détecter tous les élevages de bovins lait positifs. Néanmoins, Sébastien Simian regrette que cette maladie ne soit pas règlementée et que les tests ne soient donc pas obligatoires. « La besnoitiose est une maladie que nous n’arriverons certainement pas à éradiquer », explique-t-il, « mais le GDS mettra tout en œuvre pour diminuer la pression sur le département, même si cela est coûteux ». L’organisation souhaiterait que la besnoitiose soit prise en compte lors des concours régionaux et nationaux. C’est pour cette raison qu’elle finance les analyses lors des comices et des concours. En cas de test positif, le GDS s’est engagé à appeler l’éleveur et son vétérinaire pour l’en informer au plus vite.
Morgan Collomb, éleveur bovin à Rives, témoigne. Plus de 50% de ses bovins étaient contaminés en 2020. Le GDS France a pu l’aider à déterminer les bovins les plus contagieux pour les éliminer. Cette année, il ne lui reste plus que 12% de cas positifs.

Rester vigilant

Alors que des cas de peste porcine ont été détectés dans la région italienne de Ligurie, à seulement 86 km de la frontière française, le GDS de l’Isère appelle à la vigilance.  Il n’y a en effet actuellement aucun traitement contre ce virus.
Du côté de l’apiculture, le varroa est à l’origine d’environ 90% de la mortalité des abeilles. Ainsi, un peu plus de 1 900 commandes de médicaments ont dû être passées en 2021, pour 8 300 médicaments distribués.

La filière équine intégrée

Depuis trois semaines, la filière équine a également été intégrée au GDS de l’Isère. En effet, à la suite de la pandémie de rhinopneumonie qui a sévi dans le milieu équin en mars 2021, le Syndicat d’élevage du cheval en Dauphiné a constaté qu’il était particulièrement difficile de recenser les éleveurs ainsi que les chevaux dans le département. Cette intégration permettra donc une meilleure surveillance des maladies.
Pour adhérer, il faudra débourser 41€ par détenteur ainsi que 5€ par équidé, pour bénéficier, entre autre, d’une aide de 10€ par équidé et par an pour la vaccination contre la grippe et le tétanos. L’équarrissage sera pris en charge à 100% et l’accès aux formations sera gratuit.

Morgane Poulet

Pour plus de détails

GDS Isère : https://www.frgdsaura.fr/GDS_Isere
S’informer sur le BVD : https://youtu.be/BrbDfSx8N8g
S’informer sur la besnoitiose : https://youtu.be/AGlB8zzUhT0