Principaux facteurs de choix des variétés

• Précocité : elle doit être adaptée au climat et au type de sol. En sols superficiels ou séchants, associés à un climat avec des épisodes secs et chauds en fin de printemps, la précocité à épiaison permet d’éviter les conditions échaudantes de fin de cycle. En Isère choisir une précocité à épiaison d’au moins 6,5 à 7 pour les blés, et 6 pour les orges.

• Valeur boulangère et meunière

• Potentiel de rendement et tolérance aux maladies : se baser sur les résultats d’essais, sachant que la régularité du rendement sur plusieurs campagnes doit être prise en compte

Il est conseillé d’implanter trois à quatre variétés différentes de blé (en pur ou en mélange) pour répartir le risque. En effet toutes les variétés n’auront pas le même comportement face à la climatologie de l’année. Diversifier (raisonnablement) les précocités permet de limiter la vulnérabilité face aux aléas climatiques.

Résistances aux maladies

Blé. La résistance variétale constitue le premier levier pour contenir la pression maladie et réduire les coûts de la protection fongicide. Très peu de variétés cumulent des résistances à toutes les maladies. Il faut donc hiérarchiser les risques :
• En blé de maïs ou de sorgho grain, la résistance à la fusariose est primordiale, surtout s’il n’y a pas de labour (minimum 5,5)

• En blé de blé, il vaut mieux choisir des variétés résistantes au piétin verse

• La résistance à la rouille jaune est à privilégier dans la plupart des contextes au vu de la perte de rendement importante et rapide qu’elle peut entraîner

• Une bonne tolérance à la septoriose est à privilégier étant donné que cette maladie s’exprime chaque année à différents degrés

Ce type de variété demande un suivi et un nombre d’interventions fongicides moindre. Elles sont donc particulièrement adaptées aux agriculteurs pluriactifs (éleveurs, maraîchers, arboriculteurs…) ayant peu de temps pour suivre leurs cultures. Elles sont également conseillées dans une démarche de réduction d’usage d’intrants : en engagement MAEC ou sur des zones de captage par exemple. La perte potentielle de rendement en cas de forte attaque de maladie est moindre par rapport à une variété sensible.

Orge, de nouvelles variétés tolérantes à la JNO. Suite à l’interdiction des traitements de semences « Gaucho » à compter du 1er septembre 2018, la tolérance des variétés d’orge à la jaunisse nanisante (JNO) va devenir un critère de choix important. L’offre de variétés tolérantes était jusqu’à présent limitée mais s’étoffe chaque année. Pour l’instant il ne s’agit que de variétés 6 rangs :

Et sinon les classiques Maltesse et KWS Cassia qui gardent des résultats très corrects.

Ophélie Boulanger et Alexis Verniau, CA38

« Le soja, un atout pour la réduction des intrants et l’autonomie alimentaire ? »

Céréaliers et éleveurs, retrouvez le mercredi 12 septembre matin l’essai variétés soja à la ferme du lycée agricole de La Côte-Saint-André.
Au programme :
- visite de l’essai et échanges sur la conduite du soja

- intérêt agronomique et économique de la culture

- valorisation en alimentation animale

- réduction des phytos et autonomie alimentaire sur la ferme du lycée, engagée
dans le réseau Dephy-Ecophyto.

Avec des intervenants de la ferme du lycée, de Terres inovia, La Dauphinoise,
Isère conseil élevage.

Contact : Elisabeth Jacquet CA38 - 06 98 02 06 28

Réussir l’implantation des couverts en SD avec présence de paille !

Démonstration de semoirs de semis direct le 29 août
Cette démonstration aura lieu le mercredi 29 août 2018 de 13H45 à 16H30 sur une parcelle de l’EARL de la Vallière (Thierry Gabriel) à Saint-Just-Chaleyssin. Elle est co-organisée par la chambre d’agriculture de l’Isère et celle du Rhône, en lien avec deux groupes d’agriculteurs (Geda de l’Ozon et le groupe Isère Sols Vivants).

Différents types de semoirs SD à dents, à disques droits, inclinés et rouleau Dalbo seront présents et travailleront dans deux situations différentes dehauteurs de paille.
Les semoirs seront présentés soit par les agriculteurs qui les utilisent, soit par les constructeurs pour les marques qui ne sont pas présentes localement.

Contact : Laetitia Masson CA38 – 06 74 94 74 43

Captures de chrysomèle du maïs

Des chrysomèles du maïs sont capturées depuis mi-juillet dans des parcelles de la Bièvre, des marais de Bourgoin et du Grésivaudan.

Les adultes provoquent peu de dégâts mais pondent de nombreux oeufs dans le sol. Les larves qui en émergent au printemps suivant dévorent les racines coronaires des jeunes maïs, provoquant verse et défaut d’alimentation du maïs (stress hydrique amplifié).

Les nuisibilités les plus fortes sont observées en monoculture de maïs ou après plusieurs années successives de maïs.

La coupure par une autre culture, même une seule année, permet de fortement diminuer la population de chrysomèles l’année suivante. L’application d’insecticide au semis aide à contenir la pression. La lutte contre les adultes en végétation ne se justifie quant à elle qu’en cas d’infestation très importante et n’est pas toujours possible au vu des stades du maïs.

Contact : Ophélie Boulanger CA38 - 06 74 94 75 93