L'Académie d'Agriculture veut sauver les cépages anciens
Le réchauffement climatique impose à la viticulture de s'adapter aux modifications de températures et d'hygrométrie dans les zones où elle est pratiquée, mais aussi de faire face aux nouveaux aléas climatiques (grêles, vents violents, canicule...) qu'elle subit désormais.
Le recours à des cépages anciens, est une des solutions !
L’Académie d’agriculture de France viennent de retrouver un document exceptionnel et unique décrivant des variétés de vignes autochtones et oubliées de la fin du XVIIIe siècle.
Il s’agit de la « Collection des planches de Redouté sur la vigne » : 83 planches sur vélin réalisées à partir de l’année 1807 par le peintre Pierre-Joseph Redouté.
Elles représentent la collection de cépages issus des quatre coins de France initiée et installée dans les jardins du Luxembourg (Paris), entre 1801 et 1804.
Ces dessins constituent à la fois une richesse botanique et artistique.
Mais le document n’existe qu’en un seul exemplaire original, jamais reproduit. Il n’est pas en bon état de conservation et surtout, il n’est pas numérisé.
L'enjeu consiste à le sauver, à le remettre en état, à le numériser et à réaliser, à partir des données qu’il contient, un document facile d’utilisation pour les scientifiques, pour les viticulteurs et pour les amateurs de bon vin.
Pour mener à bien ses projets, l’Académie a régulièrement recours au mécénat et à l’appel aux dons, y compris de ses membres.
En qui concerne le projet « Collection des planches de Redouté sur la vigne », l’Académie fait le choix de la finance participative, car elle est persuadée que se préparer aux conséquences, souvent néfastes, du réchauffement climatique est un acte citoyen.
