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Salon de l'agriculture

L'Isère en forme olympique

L'intérêt pour le Concours général agricole reste soutenu chez les producteurs fermiers et artisanaux de l'Isère. Certains sont des grands habitués des podiums, tandis que d'autres testent pour la première ou la deuxième fois leurs produits : fromages, huile de noix, liqueurs, charcuterie etc. L'Isère demeure fidèlement représentée à travers les stands du Vercors et de la Région, sur les rings et au CGA. Rendez-vous donc du 24 février au 4 mars, à Porte de Versailles.
L'Isère en forme olympique

Pas une seule fois il n'a manqué à l'appel. L'EARL du Ternan, à Gillonnay, qualifie depuis dix ans ses montbéliardes pour participer au Concours général agricole (CGA).

Une performance et une régularité inégalées en Isère que réalise la famille Noël-Baron.

Cette année, elle présentera d'ailleurs deux vaches : Hirondelle, en 4e lactation, qui monte pour la troisième fois après avoir ravi deux fois la deuxième place du CGA, et Fluette, en cinquième lactation, habituée des concours régionaux, mais pour qui Paris est une première.

 

Hirondelle, la célèbre vache de race montbéliarde de l'EARL du Ternan.

 

« Ce sont des vaches qui vieillissent très bien », affirme l'éleveur, Guillaume Noël-Baron, qui pilote aussi le rassemblement des laitières iséroises.

Belles mamelles, bonnes reproductrices, aplombs impeccables, elles ont toutes leurs chances, au même titre qu'Ecriture, une montbéliarde du Gaec de Sarapin à Panissage, en 6e lactation, devenue célèbre il y a deux ans pour s'être distinguée 1ère de sa section au CGA.

Il y aura aussi une jeune prim'holstein, Langoura, en première lactation, du Gaec des Trois sapins à Nantoin, qui présente une bête pour la première fois à Paris.
Les chances de médailles au concours sont aussi à rechercher du côté du ring ovin où Jean Ginot, de la ferme Antonine, présente toujours des moutons charollais remarquables.

La promotions de nos produits

Subtil mélange d'habitués et de novices, le Concours général agricole exerce toujours une forte attractivité chez les éleveurs et les producteurs, fermiers ou artisanaux.
On a beau être « un des plus vieux Gaec de l'Isère » et être installé à Tullins « depuis sept générations », il peut encore y avoir des premières fois, « pour voir », comme le dit Jean Chaléat, producteur de noix associé avec son fils Ludovic, qui présentera son huile au CGA.

« C'est pour se mesurer, voir ce qu'on vaut et faire la promotions de nos produits. »

 

L'Isère présentera de nombreux produits locaux au CGA dont l'huile de noix, l'AOP noix de Grenoble fêtant cette année ses 80 ans.

 

Le Gaec des Murailles confie ses noix à presser au Moulin de Léon à Chatte en qui il a une confiance aveugle.

Ses huiles sont vendues en direct et dans les grandes surfaces de la région.

« Nous recherchons la qualité, avec de belles noix, des cerneaux clairs, pas trop chauffés, pressés correctement et calmement, avec un vrai pressoir, à la meule, de façon traditionnelle, assure Jean Chaléat. La noix, ce n'est pas que le fruit en coque, mais travaillée au niveau local, avec des produits dérivés, cela peut amener un plus à la région. »

80 ans de la noix de Grenoble

Cette  année, l'huile de noix est représentée en force puisque Jean-Pierre Rey, nuciculteur et producteur à Saint-Vincent-de-Mercuze, présentera pour la deuxième fois son huile qui a remporté la médaille de bronze l'an passé.

Lui aussi reconnaît que le choix du moulin est déterminant pour fabriquer une belle huile. 

« C'est quand même une référence, une médaille au CGA », déclare-t-il. A la satisfaction personnelle s'ajoute un coup de boost sur les ventes. 

C'est aussi un moyen de savoir de quelle façon est apprécié son produit. « Le jury a souligné le bon goût de torréfaction de l'huile. C'est une particularité qui vient de la méthode de fabrication du moulin », explique le nuciculteur.  « Mais le plus dur, c'est de confirmer, voire de faire mieux... »

Le producteur a lui aussi à cœur de participer à la notoriété de la noix de Grenoble à travers le concours général, d'autant que l'AOC fête ses 80 ans cette année.

Cette volonté de faire connaître les produits du terroir anime également la famille Convert, très régulière sur le concours, et dont l'huile de noix s'est souvent distinguée.

Le goût des alpages

C'est également une deuxième édition pour la tomme du Gaec Normand à Villard-Saint-Christophe. La ferme, qui compte une troupeau laitier de montbéliardes et abondances, transforme toute sa production dans sa fromagerie et commercialise en vente directe.

Parmi ses cinq références, la tomme du Grand Serre est une pâte molle affinée pendant deux à trois mois. Elle a le goût des alpages et d'un troupeau conduit à l'herbe, sur des terres en agriculture biologique.

 

 

Patrice Normand a engagé cette démarche « pour le plaisir, pour le client et parce que c'est un concours national où il y a du monde. »

Il apprécie d'autant plus le CGA qu'il avait été lui-même juré il y a deux ans.
Bien entendu, l'Isère sera aussi fortement représentée par ses saint-marcellin artisanaux de l'Etoile du Vercors, d'Eurial, de la fromagerie du Dauphiné et de la Fruitière de Domessin.

En lice aussi, la charcuterie du Super U Colombe - comme quoi, même les supermarchés s'y mettent - et les liquoristes habitués du concours : Bigallet, Cherry Rocher et la distillerie du Pied Menu.

Il faudra aussi compter avec les produits fermiers qui portent les saveurs de l'Isère : les productions fromagères du Gaec des Essarts ou de Plantimay et les charcuteries de la ferme du Rival.

Enfin, les vins isérois, en IGP vins de'lIsère ou AOC Vins de savoie ne seront pas en reste avec la participation de six viticulteurs

Isabelle Doucet
Première fois / La brasserie Une petite mousse implante près de 3 ha de houblon dans l'agglomération grenobloise.

Le coin des brasseurs

Chaque année, le département de l'Isère est aussi représenté par un brasseur artisanal.
C'est le cas d'Une petite mousse*, à l'origine start-up co-fondée par Jonathan Bonzy en 2013 sur le concept d'une bière box constituée d'une sélection mensuelle de bières.
En 2017 la petite entreprise a développé sa propre brasserie, élaborant ses recettes à partir des avis de sa communauté d'abonnés.
La bière Une pour tous Tous pour elle (une belgian Indian pale ale) reçoit dans la foulée la Médaille d'Or au Brussels Beer Challenge.
Une petite mousse présente six de ses bières.

« Au printemps 2017, nous nous sommes posé de plus en plus de questions quant à la provenance du houblon et à sa production par des industriels, explique Julie Jarrand, chargée de communication. Il y a 1 300 brasseries artisanales en France dont une dizaine à Grenoble, il s'en crée une toutes les deux semaines en province, mais la filière houblon n'a pas suivi. »
Une petite mousse ne pouvait plus se contenter de faire une bière grenobloise uniquement avec l'eau de Grenoble, aussi pure soit elle.
Après avoir recruté deux brasseurs, la brasserie embauche un agriculteur, Maxime Bocquentin, en charge d'une houblonnière de 7 000 m2 à Saint-Martin-d'Uriage.
Dans la foulée l'entreprise répond à un appel à projet de la Métro pour cultiver deux hectares de houblon en agriculture biologique à Vaulnaveys-le-Bas.
« Si bien que nous sommes devenus la plus grosse houblonnière de Rhône-Alpes », s'amuse Julie Jarrand.
L'exploitant a devant lui une feuille blanche. Le principe est de se démarquer, de proposer un autre houblon pour répondre à la demande de la communauté d'amateurs de bière et aux autres brasseries locales.
Une petite mousse présentera six bières au Concours général agricole.
« C'est une bonne représentation du savoir-faire et de l'artisanat », reprend la chargée de communication.
Nicolas Verdoia et Etienne Simbsler, brasseurs d'Une petite mousse.

Nicolas Verdoia et Etienne Simbsler, les deux brasseurs, ont fait le choix de se différencier des productions régionales en proposant des bières au style bien trempé et au titre affirmé.
L'un confesse une petite préférence pour la Fantastic miss Mosaïc, une bière aux accents fruités, mais pas que.
« Mais cela dépend des jours et de l'envie », glisse-t-il.
Il considère son métier « une comme une science », où la précision de chaque geste compte et influe sur la qualité de la bière.
ID
*Echirolles, 15 salariés, CA 2017 : 3 millions d'euros (double tous les deux ans).

 

Au programme

 

Présentation de la race villard-de-lans
Pavillon 1, Ring présentation
Samedi 24 février de 12h30 à 13h30
Dimanche 25 février de 15h à 15h30
Lundi 26 février de 13h30 à 14h

(et de 10h à 10h30, avec le cheval de Barraquand, sur le Grand Ring, pavillon 1)
Mardi 27 février de 13h à 14h
Jeudi 1er mars de 10h à 10h30
Samedi 3 mars de 13h à 14h
Dimanche 4 mars de 11h30 à 12h


Chevaux mérens et comtois

Carrière équine : tous les jours


Chevaux du Vercors de Barraquand
Carrière équine : tous les jours
Lundi 26 février de 10h à 10h30
Pavillon 1, Grand Ring


Concours bovin pour la race montbéliarde
Pavillon 1, Grand Ring
Dimanche 25 février de 10h à 14h


Concours bovin pour la race prim'holstein
Pavillon 1, Grand Ring
Lundi 26 février de 11h30 à 18h30


Concours ovin charollais
Ring ovins/caprins, Hall 1 : jeudi 1er mars de 9h30 à 12h30

 

Finale des 13e ovinpiades des jeunes bergers

Samedi 24 février, à partir de 9h30

Grand ring du Hall 1, avec Amélie Veyre, élève en BTS Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise Agricole au LEGTA de La Côte-Saint-André (38).


Trophée national des lycées agricoles

Ring de présentation, Hall 1

Participation d'une équipe du LEGTA de La Côte-Saint-André composée de Damien, Léo, Zoé, Clarisse, Marine, Damien, Matthias et Jade, et de la montbéliarde Jennifer.
28/02 de 16h à 19h
Grand Ring, Pavillon 1 :
03/03 : de 9h à 13h, présentation
04/03 : de 9h à 13h, présentation et de 13h30 à 15h, remise des prix.

 

Concours des prairies fleuries

Résultats jeudi 1er mars

 

Inauguration de l'espace Isère sur le stand de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Lundi 26 février à 15h, hall 3

 

Journées de l'Isère :

Dimanche 25 et lundi 26 février, stand Vercors-Isère Hall 1 et Stand Auvergne-Rhône-Alpes, Hall 3.

Dégustationns des produits locaux autour des quatres proudits sous signe de qualité : l'AOC noix de Grenoble, l'AOP bleu du Vercors-Sassenage, l'IGP saint-marcellin et l'IGP vins de l'Isère.

 

Salon international de l'agriculture, Paris Expo Porte de Versailles, du 24 février au 4 mars

 

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