La Coopérative Dauphinoise à la Cop21

La Coopérative Dauphinoise était l'invitée de la Cop 21, le 2 décembre dernier, dans le cadre de la conférence intitulée « Les Entreprises du monde agricole, agroalimentaire et forestier français, et leurs partenaires, se mobilisent face au changement climatique ». Cette journée était organisée par la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises du ministère de l'Agriculture. Deux coopératives françaises ont été retenues pour illustrer des démarches innovantes.
Grégory Pinçon, responsable élevage du Groupe Dauphinoise, a présenté l'intérêt de la filière soja rhônalpine, qui contribue, à l'échelle régionale, à répondre aux enjeux climatiques traités lors de ce sommet. Grâce au circuit court et à la complémentarité des différents acteurs, producteurs et éleveurs locaux, Grégory Pinçon a démontré que la filière soja du Groupe Dauphinoise permet de réduire de 2/3 l'émission des gaz à effet de serre par rapport aux flux d'approvisionnement outre-Atlantique.
Soja expeller
Pour répondre à la forte demande régionale en soja non OGM - de nombreuses productions étant sous signe de qualité - et pour proposer une alternative à l'importation, la coopérative Dauphinoise a lancé en 2010 le projet de redynamiser la filière soja. « Pour les céréaliers locaux, cela représente une alternative à la culture du maïs dans leurs assolements, explique Patrick Fauconnier, responsable commercial de SEAL (Sud-Est aliment), le pôle animal du Groupe Dauphinoise.. Et puis, ils s’inscrivent dans une démarche de production locale en circuit court. » L’engagement fait l’objet d’un contrat entre les producteurs, les éleveurs et La Dauphinoise. Les premiers s’engagent à cultiver le soja sur une durée déterminée et sont rémunérés en contrepartie. Les éleveurs achètent le tourteau à un prix fixé, se dégageant de la volatilité des marchés et la coopérative travaille avec une huilerie locale pour le traitement du soja sous forme expeller. Ce procédé relève d’une trituration thermique et mécanique qui permet d’extraire l’huile sans utiliser de solvant, contrairement aux triturations classiques.
Pour la Dauphinoise, cette nouvelle filière est aussi un nouveau métier, qui nécessite des outils adaptés comme ceux dédiés à la trituration du soja. Elle est pionnière sur ce segment qu’elle entend développer et consolider.