La filière céréalière espère un rebond de l'activité grâce à l'extérieur de l'UE

Alors que l'activité du marché mondial du blé reste « morose », la filière céréalière française espère, de l'extérieur de l'UE, des facteurs de rebond de l'activité. D'une part les semis de blé en Ukraine et en Russie, en recul de 10% du fait d'une forte sécheresse, laissent augurer d'une moisson parmi les plus basses depuis dix ans, d'autre part le retard des semis expose le blé à une fragilité accrue pendant l'hiver, a indiqué Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures à FranceAgriMer, à l'issue du conseil spécialisé céréalier de l'établissement du 12 novembre. En outre, la fin probable des sanctions contre l'Iran au printemps 2016 pourrait permettre à ce pays d'acheter. En effet, le retour de l'Iran dans le commerce international ferait fléchir les cours du pétrole, donc ceux des frets maritimes, ce qui rendrait moins coûteuse l'exportation lointaine. Le conseil spécialisé a laissé stable, à 11,5 millions de tonnes, sa prévision d'octobre des exportations françaises de blé tendre vers les pays tiers pendant la campagne 2015-2016.