Le retard de la France dans le développement de sa bioéconomie s'accroît

La France accuse un retard croissant dans le développement de sa bioéconomie par rapport à d'autres compétiteurs, ressort-il d'une conférence organisée par l'APCA le 4 novembre à Paris. La bioéconomie, modèle économique nouveau, basé sur la valorisation de la biomasse comme réponse à la raréfaction des ressources fossiles et à l'effet de serre, se développe de façon ambitieuse et avec optimisme dans plusieurs pays comme la Finlande, le Canada, les Pays-Bas. « La classe politique française voit encore surtout la bioéconomie à travers l'énergie (la méthanisation et les biocarburants), mais pense très peu à la chimie du végétal », a constaté Jean-Luc Pelletier, trésorier de l'Association pour la chimie du végétal. De plus, il arrive que la R&D se fasse en France, mais que « nombre d'investissements se réalisent finalement aux États-Unis en Thaïlande », a-t-il ajouté. Le parcours réglementaire est par ailleurs un frein à de nombreuses réalisations : plus des deux-tiers des agriculteurs français porteurs de projets de méthanisation sont confrontés à un manque de main-d'œuvre, non pour résoudre des difficultés techniques, mais administratives, a noté Laurent Lejars, chargé de projets « méthanisation » à la chambre d'agriculture du Loiret.
Source : Agrafil