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Climat

Le troisième mois de juillet le plus chaud depuis 1900

Juillet 2018 se classe au troisième rang des mois de juillet les plus chauds depuis 1900, derrière juillet 2006 (+ 3,6°C) et juillet 1983 (+ 2,6°C). En moyenne sur la France et sur le mois, la température moyenne est supérieure à la normale de 2,5°C.
Le troisième mois de juillet le plus chaud depuis 1900

Depuis fin juin, les températures sont restées chaudes sur l'ensemble du pays, notamment sur la moitié nord de l'Hexagone où elles ont été en moyenne 2 à 4°C au-dessus des valeurs de saison. Du 24 au 27 juillet, la France a connu un pic de chaleur qui a touché plus particulièrement le nord et l'est du pays.

Après un bref refroidissement le 28 et le 29, un nouvel épisode caniculaire a débuté le 30 et se poursuit début août. Sur la France et sur le mois, la température moyenne de 23,2°C est supérieure à la normale de 2,5°C. Juillet 2018 se classe ainsi au troisième rang des mois de juillet les plus chauds depuis 1900.

 

Manque de pluie et température en hausse

Il a été marqué par des conditions le plus souvent anticycloniques. La moitié nord du pays a bénéficié d'un temps estival, ensoleillé, chaud et généralement peu arrosé. En revanche, les épisodes orageux ont été fréquents sur le Sud-Ouest et les régions méditerranéennes avec localement des pluies diluviennes et de la grêle.

Dans le secteur Centre-Est, toutes les stations affichent des cumuls de précipitations en dessous de la normale. C'est particulièrement le cas à Montélimar où à peine 12 mm de pluie sont tombés pour une normale (moyenne de référence 1991-2000) à 50 mm (- 76 %), à Lons-le-Saunier également en déficit hydrique avec 31,4 mm pour une normale à 95,7 mm (- 67 %) ou encore à Mâcon qui affiche une baisse de précipitations de 64 % sur le mois de juillet.

La situation s'améliore dans le périmètre de la station Dijon-Longvic et d'Ambérieu où les valeurs du mois et la normale sont presque à l'équilibre respectivement à 1 et 2 mm près.
A l'inverse, côté températures, toutes les stations affichent un thermomètre à la hausse : + 21 % pour Les Sauvages, + 15 % pour Mâcon, + 12 % pour Thonon-les-Bains et + 11 % pour Lyon Saint-Exupéry.


Une pousse de l'herbe très variable

« En juillet 2018, la pousse de l'herbe mensuelle est quasiment égale à celle de la période de référence (+ 1 %) mais comme pour le mois précédent elle diffère selon les régions », indique Agreste dans sa note du mois.

Un clivage marqué oppose les régions fourragères de l'ouest, très excédentaires, à celles de l'est et du nord, très déficitaires. La pousse est notamment très élevée dans les Pays de la Loire avec un niveau supérieur au double de la pousse mensuelle de référence (+ 120 %). C'est en partie grâce à un cumul des précipitations plus élevé qu'habituellement.

La production est également forte pour les autres régions bordant l'Atlantique et en Centre-Val de Loire. A l'opposé, la pousse a été beaucoup plus faible que d'habitude en Bourgogne-Franche-Comté (- 46 %), dans les Hauts-de-France et en Grand-Est (- 36 %). En Auvergne-Rhône-Alpes, e déficit est plus faible : -16%.

Les sols particulièrement secs et un cumul de précipitations trop faible en sont à l'origine. Le manque d'eau combiné à de fortes chaleurs pourraient avoir un impact sur la production estivale en régions fourragères montagneuses.

Le mois d'août s'annonce encore chaud et sec, de possibles épisodes caniculaires ne sont pas à exclure. La situation météo devrait redevenir progressivement plus classique après le 15 août avec des orages et des pluies plus fréquents ainsi qu'une baisse des températures. 

 

Données fournies par Météo France

Alison Pelotier