La Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (Fop) réserve un accueil mitigé au Plan protéines végétales, y voyant un « déséquilibre notoire dans la répartition des soutiens entre le secteur animal et végétal ». « Le danger est grand de ne pas encourager les protéagineux dans les zones traditionnelles de grandes cultures », selon un communiqué le 17 décembre. Concernant la mise en valeur des MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques), la Fop « doute à la fois de leur applicabilité réelle (MAEC Grandes cultures) et de leur caractère novateur (MAEC Introduction d'une légumineuse dans les systèmes irrigués) ». Le président Gérard Tubéry, cité dans le communiqué, estime qu'« au-delà des cruelles lacunes de ce plan, d'autres dispositifs, comme la mise en œuvre de mesures inadaptées restreignant les traitements sur féverole qui mettent à mal la pérennité de cette culture, démontrent bien que ce plan protéines végétales pour la France 2014/2020 manque d'une réelle ambition et relève plus de l'effet de communication que de l'action de fond ».
Et l'AGPM fustige l'objectif de réduction des surfaces en maïs fourrage
Réagissant à la présentation, le 16 décembre, du Plan protéines végétales pour la France, l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) dénonce l'incitation à réduire les surfaces en maïs fourrage, un « non-sens économique et nutritionnel », d'après elle. « A quel titre la réduction des surfaces de maïs doit-elle être l'objectif d'une agriculture agroécologique ? », interroge un communiqué du 17 décembre. L'AGPM défend l'idée selon laquelle l'autonomie fourragère des exploitations « passe surtout » par le maïs. « Cessons d'opposer les cultures et laissons les éleveurs de bovins gérer, en responsabilité, leurs systèmes d'exploitation. Ils connaissent toutes les qualités du maïs et apprécient la sécurité qu'il apporte à la durabilité de leurs élevages. »