« Montrer la diversité de nos productions et de nos territoires »
Aurélien Clavel, récemment élu président de la Chambre d’agriculture de l’Isère, est le responsable du comité d’organisation du congrès de la FNSEA, du 25 au 27 mars à Grenoble-Alpexpo.

Quels ont été les défis que votre équipe a dû relever pour organiser ce congrès ?
Ils sont nombreux. L’objectif était que tout se passe bien ! La FNSEA a une volonté d’organisation très cadrée avec pour défis que les gens soient bien accueillis, qu’ils mangent bien et puissent travailler dans des conditions correctes. Cela demande l’investissement de nombreuses personnes. Il faut être sur tous les fronts en même temps. Ce qui nécessite de mobiliser suffisamment de bénévoles, donc d’en recruter et surtout, de bien les gérer le jour J. Par ailleurs, dès le lancement du projet, notre objectif était de montrer aux collègues des autres départements la diversité de nos productions et de nos territoires. C’est notre ligne rouge, qui est retranscrite à travers les repas que nous organisons, les pauses, les images que nous diffuserons et les prises de parole.
Comment mettrez-vous les productions locales en avant ?
Avec le traiteur, nous avons décidé de favoriser les approvisionnements locaux ou régionaux, qu’il s’agisse de boissons ou de nourriture. Les viandes, les fromages, les bières, les vins, les jus de fruits et bien sûr les noix ainsi que les desserts seront à base de produits isérois. Avec des filières organisées, nous arrivons à trouver ces produits. La difficulté est qu’ils soient compatibles avec ce que le traiteur peut proposer. Nous avons eu le souhait de faire vivre les filières locales en les mettant en avant et en leur créant un nouveau débouché.
Comment fait-on pour piloter une telle organisation ?
Il faut constituer une équipe de collaborateurs et une équipe administrative. Les élus se sont réparti les responsabilités et les missions. Le plus difficile a été de faire comprendre à tous, il y a quelques mois, que le temps pressait et que le congrès était pour demain. Mais plus on avançait et plus les gens se sont mobilisés. Le gros point qui a ralenti le processus est la tenue des élections à la chambre d’agriculture au milieu. Il faut saluer l’énorme travail fait par l’équipe des collaborateurs qui et très légère.
Un tel événement permet-il de fédérer les gens dans un département ?
Oui, mais nous capitaliserons après le congrès. Pendant l’événement, l’important est que les bénévoles – ils sont environ 200 – se sentent bien.
Quelle satisfaction tirez-vous de l’organisation de cet événement ?
Il faut voir l’engouement mis par les équipes de la Fédé, des élus et des collaborateurs dans l’organisation du congrès. Il y a une vraie motivation, chacun a pris son rôle à cœur et cela crée une vraie émulation. Je suis content d’accueillir à Grenoble le réseau complet de la FNSEA et les agriculteurs de façon générale. C’est une fierté de monter notre territoire. De plus, nous organisons ce mini-salon de l’agriculture, ce qui n’est pas habituel en marge d’un congrès. L’objectif est de pallier cette méconnaissance de la FDSEA hors monde agricole et de monter ce qu’est l’agriculture du département en général. Les villes sont déconnectées de l’agriculture et il importe de recréer du lien avec la population. D’autant que les manifestations agricoles n’ont pas été sans conséquence pour les habitants de Grenoble et il est important de faire aussi des choses positives.
Propos recueillis par Isabelle Doucet