Retour aux sources pour Adrien Blaise dans la Drôme
Si Adrien Blaise ne se destinait pas à l’agriculture, il a finalement franchi le pas en rejoignant, en 2019, l’exploitation familiale, située à Mercurol dans la Drôme.

Après des études de commerce à Lyon, Adrien Blaise revient finalement sur l’exploitation familiale en tant qu’ouvrier agricole pendant quatre ans. C’est là que son projet d’installation mûrit, jusqu’à ce qu’il intègre l’EARL de ses parents en mai 2019. Il s’engage alors dans une VAE (valorisation des acquis et de l’expérience), passeport pour obtenir la capacité agricole. L’exploitation située dans la Drôme était jusque-là orientée en arboriculture et viticulture. À son arrivée, Adrien convainc ses parents de convertir les vignes en bio et d’augmenter cette production. Aujourd’hui, l’exploitation compte 20 ha de vignes, 12 ha d’abricotiers, 1 ha de cerises, 5 ha de noyers et 15 ha de céréales. Le foncier, essentiellement en location, s’étale sur quatre communes. Les vignes sont sous l’appellation crozes-hermitage, « un avantage indéniable », selon Adrien. Toute la production de raisin est vendue à la cave coopérative de Tain-l’Hermitage. Les fruits et noix sont sous contrats, les céréales servent à la rotation.
Favoriser la biodiversité
Adrien est engagé dans une démarche durable : « Je souhaite continuer à diversifier notre structure (semences, fruits à coque, légumes d’hiver). Accompagné par la chambre d’agriculture, je me suis lancé dans un parcours biodiversité. Ainsi, j’utilise des couverts végétaux (trèfles) entre les vignes pour réduire le travail du sol et développer l’éco-pâturage. Nous avons installé des nichoirs à chauve-souris et abeilles. Nous allons planter 250 mètres de haies en bordure des vignes pour permettre à la faune utile de se rendre sur les parcelles ». Autant d’aménagements dont les aménités positives ne sont plus à démontrer. « C’est important pour la biodiversité mais aussi pour le tourisme, c’est plus agréable pour les saisonniers et cela participe à la communication positive sur notre métier », estime le jeune agriculteur.