Russie et Ukraine continuent d'investir dans les capacités d'exportation

Devenues en moins de 25 ans le premier pôle mondial d'exportation de céréales, Russie et Ukraine n'en continuent pas moins à investir massivement dans les capacités d'exportation, avec les technologies les plus avancées.
Tel est le témoignage qu'a livré Jean-Jacques Hervé, conseiller pour l'agriculture au ministère des Affaires étrangères et expert de l'Ukraine, le 6 janvier à l'assemblée générale annuelle de Sénalia.
« Je ne m'attendais pas à la poursuite des investissements dans les installations portuaires pour l'export de céréales en Ukraine, y compris d'investisseurs chinois », s'est exclamé Jean-Jacques Hervé, qui était jusqu'en juin 2016 responsable de l'agriculture au Crédit Agricole d'Ukraine.
L'expert a ajouté que les observateurs occidentaux sont « frappés de voir le nombre de nouvelles installations dotées de nouvelles technologies en Russie ».
La Russie a équipé un port sur les côtes du Pacifique, Vostochny, près de la frontière chinoise.
Pourtant, la Russie ne parvenant pas à construire des capacités d'export au rythme de l'augmentation de sa production céréalière, elle négocie avec les pays baltes un accès à la mer Baltique et avec l'Iran un accès aux ports de l'océan Indien.