Faute de grains et de compétitivité, les exportations françaises de céréales ne décollent pas.
L’ensemble de la filière céréalière pâtit des 10 millions de tonnes (Mt) de blé et des 2 Mt d’orges en moins qui n’ont pas été récoltées l’été dernier. Sur la scène internationale, ces millions de tonnes de grains exportables en moins affaiblissent l’influence de notre pays alors que la concurrence est rude. A l’export, après plus de cinq mois de campagne de commercialisation, le bilan est désespérant mais pas surprenant. La France n’a vendu qu’1,2 Mt de blé vers les pays tiers et 700 000 tonnes d’orges et de malt. Il est d’ores et déjà acquis que la superficie de céréales d’hiver (6,3 millions d’hectares ; + 6,6 % sur un an) serait à peine équivalente à la moyenne quinquennale. Jamais aussi peu de blé dur (206 000 ha) n’a été semé. A Rouen, l’augmentation récente du prix de la tonne de blé (+ 20 € en un mois) ne profite qu’à la marge aux céréaliers français compte tenu de la faiblesse de l’offre hexagonale. Mais en Ukraine et en Russie, le bilan économique de six mois de campagne est bon. Les deux pays ont expédié plus de la moitié de leur blé exportable (58 Mt). Mais il leur reste 30 Mt à vendre. Selon la Commission européenne, l’Ukraine a livré 2,88 Mt de blé et 4,9 Mt de maïs vers l’Union européenne auxquelles s’ajoutent 1 Mt de maïs vers la Turquie et 244 000 t vers la Corée du sud.