À la suite des annonces du 30 novembre, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, salue les avancées et affirme que le combat de la simplification continue.
Pourquoi ce besoin de simplification ?
Luc Smessaert : « Notre agriculture souffre d’un excès administratif qui sclérose l’activité quotidienne des agriculteurs au moment où il leur est de plus en plus important de retrouver de la capacité à agir :il est nécessaire de retrouver du bon sens ! Lors du mois de la simplification (lancé en février dernier par l’ancien premier ministre Gabriel Attal), Jeunes agriculteurs et les fédérations départementales de la FNSEA ont fait remonter plus de 2 500 propositions de simplification Nous en avons priorisé 34 qui étaient les plus urgentes à mettre en œuvre sur la base de deux critères : l’absence d’impact financier et leur caractère non législatif. Elles ont été transmises au Gouvernement : charge à lui de s’en emparer. »
Quelles sont les réponses de la Ministre ?
L. S. : « La pression mise par Jeunes agriculteurs et la FNSEA a payé. Ce besoin de simplification a été entendu. Après de longs mois de négociation, de concertation et de propositions, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA saluent la volonté de la ministre de de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt, Annie Genevard, de résoudre enfin certaines contraintes subies par les agriculteurs ! Enfin nous pouvons nous réjouir la future révision des PAR 7, de la simplification de l’instruction des projets d’élevage au sujet des ICPE, ou encore de la priorisation des travaux de l’ANSES pour répondre aux filières en difficulté ! »
Quelle est la suite ?
L. S. : « Si ces annonces sont de bon augure, elles ne répondent cependant pas à toutes les tensions exprimées par les agriculteurs. Nous demeurons mobilisés : dans un premier temps, il nous faudra veiller à leur traduction concrète dans la vie quotidienne des agriculteurs. Et, ensuite, il faudra l'ensemble de nos 34 mesures trouvent leur place. Jeunes Agriculteurs et la FNSEA poursuivent leurs actions en étant force de propositions. Nous travaillons actuellement à préparer de nouvelles mesures complémentaires. Toutes aussi indispensables, ces nouvelles simplifications permettront de changer la vie des exploitants, de mettre du bon sens dans nos quotidiens et de redonner des atouts à nos fermes. Nous attendons beaucoup du rendez-vous mensuel de la simplification avec la Ministre. Il nous permettra de cranter les évolutions et leur déclinaison effectives, jusque dans les cours de fermes. Notre engagement est et restera total pour rappeler la nécessité de simplifier, condition essentielle au développement du goût d’entreprendre en agriculture ! »
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