Sur les dix dernières années, en France, les financements de l’aide alimentaire programmée ont été multipliés par 6,5, pour s’établir à 225 M€ en 2024.
Dans un rapport d’information remis le 15 juillet à la commission des finances du Sénat, Michel Canévet (UDI, Finistère) et Raphaël Daubet (RDSE, Lot) constatent que la France a « progressivement renforcé ses versements en matière d’aide alimentaire » sur les dix dernières années. Les financements de l’aide alimentaire programmée (AAP), qui constitue « le noyau dur de l’aide alimentaire française », ont été multipliés par 6,5 sur dix ans, à 225 M€ en 2024. Les sénateurs identifient deux facteurs de hausse : « L’accroissement généralisé de l’aide alimentaire de la France et le contexte géopolitique dégradé entre 2020 et 2022 ». La trajectoire de la France s’inscrit dans une progression des flux internationaux d’aide alimentaire depuis 2010. Pour la France en particulier, cette évolution « correspond à un double objectif politique et humanitaire de renforcement de notre influence au sein des instances multilatérales et d’assistance aux populations menacées », analysent les sénateurs. En raison de ses trop faibles contributions en 2018, l’influence de la France avait été considérablement réduite au sein du programme alimentaire mondial (Pam). La France est aujourd’hui le 8e contributeur du Pam, avec 166 M€, loin derrière l’Allemagne (1 800 M€) ou les États-Unis (7 200 M€).