FDCuma
Mutualiser les frais

Morgane Poulet
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Le 27 mars, la FDCuma de l’Isère tenait son assemblée générale à Thodure avec pour sujet principal la mutualisation de divers services pour répondre aux besoins des agriculteurs. 

Mutualiser les frais
Une quarantaine de personnes a assisté à l'assemblée générale de la FDCuma de l'Isère, le 27 mars.

« La Fédération départementale des Cuma (FDCuma) de l’Isère est présente dans tout le département, beaucoup en Bièvre Isère, un peu moins dans le Trièves et dans la Matheysine », observe Aymeric Barbier, président de la FDCuma de l’Isère, au cours de l’assemblée générale de la structure, le 27 mars à Thodure.
Ainsi présente d’un bout à l’autre du département à travers 113 Cuma adhérentes, la FDCuma est revenue sur l’importance qu’elle attache à regrouper divers services pour permettre aux agriculteurs de payer moins cher l’utilisation de matériels.
 
Services communs
 
La FDCuma a présenté l’outil Camacuma, « une centrale d’achat de matériel agricole à destination des Cuma qui permet de réduire les coûts d’achat », précise Luc Roussillon, animateur à la FDCuma. Si cet outil a été adopté, « c’est parce que la hausse des prix a également été subie par les Cuma, et nous nous sommes dit que se regrouper en collectifs pouvait aider à diminuer les prix », ajoute-t-il, notamment en « mutualisant la force d’achat pour peser plus lourd sur les constructeurs ».
Les données des 11 000 Cuma françaises regroupées dans cette centrale y sont ainsi analysées afin qu’il soit plus facile de « prévoir quelle quantité de matériel devra être renouvelé », précise l’animateur. En termes d’achat, des matériels simples pourront être commandés. « Ils devront être basiques et peu personnalisés, la partie service après-vente (SAV) sera peu prégnante », explique Luc Roussillon. Pour de la location longue durée, en revanche, les matériels proposés seront plus complexes, avec une place primordiale laissée au SAV. « Bien sûr, il faudra compter sur de courtes durées de détention », précise-t-il.
A partir du mois d’avril, « un marché sera signé, donc les tracteurs de 90 à 350 chevaux seront disponibles avec différents niveaux d’option », note-t-il.
 
Subventions pour tous
 
En ce qui concerne les subventions, « la Région Auvergne-Rhône-Alpes est la seule à posséder une enveloppe dédiée aux Cuma », explique Pascal Ravix. Diverses aides et subventions ont ainsi été versées en 2023. Tous les achats de matériels éligibles(1) peuvent être aidés à des taux allant jusqu’à 30 % du prix d’achat, voire jusqu’à 50 % pour certains. Le prix plancher par matériel a été fixé à 5 000 euros, avec un plafond à 350 000 euros de dépenses éligibles sur la programmation donnée.
La FDCuma rappelle que les aides sont disponibles pour une durée de cinq ans. Au total, il est possible de déposer sept dossiers de matériel (un matériel par dossier) et un dossier de bâtiment. Le renouvellement est aussi éligible, mais sur la soulte. « Il est possible de déposer un dossier à n’importe quel moment de l’année, mais il faut avoir conscience que la commission d’examen n’a lieu qu’à l’automne », précise Luc Roussillon.
Ainsi, l’an dernier, 20 Cuma ont acheté 40 matériels pour un total de 1 910 000 euros d’investissements. 662 000 euros d’aide ont été versés, soit un taux moyen de 35 %.

Morgane Poulet

(1) Matériel à usage agricole, y compris d’occasion (sous conditions) et bâtiment de remisage (construction et aménagement). Sont inéligibles les automoteurs forestiers, les camions bétaillère, les pièces détachées, les camions ateliers et l’acquisition de terrain pour les bâtiments.

Point sur les risques incendie

La préfecture de l’Isère n’a pour l’instant pas encore donné de directives quant au risque incendie 2024 du département. Une carte avec des zones de couleurs différentes et le degré de risque qui y sera associé sera établie. Si certains craignent que l’agriculture soit classée parmi les risques (choc d’une pièce métallique sur une pièce ou encore chaleur dégagée par les moteurs, notamment), Aymeric Barbier, président de la FDCuma de l’Isère, rappelle « qu’il faudra tout de même être prêt, en cas d’incendie, à travailler efficacement avec le Sdis ».

La FDCuma de l’Isère en chiffres

113 Cuma adhérentes
-       14 % en nuciculture
-       13 % en irrigation
-       70 % en polyculture-élevage