Stéphane Joandel, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).

À la sortie d'un Salon international de l’agriculture riche en rencontres, je tiens à affirmer fermement : il n'y aura pas d'agriculture forte en France et en Europe si l'élevage laitier n'est pas considéré et soutenu comme un secteur clé.
Comme le commissaire à l’Agriculture, Christophe Hansen, je suis convaincu qu’un secteur de polyculture-élevage durable et compétitif dans l'Union européenne (UE) doit non seulement être une priorité agricole, mais surtout un objectif stratégique de l’UE. Il est plus qu'urgent de considérer enfin l'élevage comme une solution.
Des zones entières sont aujourd'hui dépourvues d'ateliers d'élevage, c'est pourtant vital pour l'économie et l’emploi des territoires, pour la souveraineté alimentaire, pour la diversité de notre agriculture, et donc de pour notre alimentation. La polyculture-élevage est, en outre, vitale pour les sols agricoles, la biodiversité ou encore l’entretien des paysages.
La politique agricole commune doit considérer ces atouts de l'élevage : les actifs et l'herbe (prairies permanentes et temporaires). Deux caractéristiques de l’élevage laitier, qui doivent être mieux valorisées. La FNPL soutient une Pac de production qui remet au centre la polyculture-élevage, de plaine comme de montagne, grâce à des soutiens adaptés et dimensionnés en conséquence. Nous devons remettre de l’élevage dans nos territoires. Cette ligne de conduite doit être menée sans regarder dans le rétroviseur mais au contraire en affichant une ambition !
Plus que jamais, la FNPL souhaite s’appuyer sur tout le réseau pour rappeler aux décideurs qu'une Pac sans ambition budgétaire ou sans dimension communautaire affirmée n'aura que peu d'impact sur l'agriculture européenne et française !
À nos yeux, produire et entreprendre dans nos territoires sont des priorités indissociables.