Selon le rapport annuel de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, plus de 115 millions de personnes supplémentaires ont souffert de la faim en 2020, en raison notamment de la crise de la Covid-19.
« La prévalence de la sous-alimentation a augmenté de 1,5 point de pourcentage en un an seulement, pour atteindre un niveau d'environ 9,9 %, ce qui rend encore plus difficile la réalisation de l’objectif « Faim zéro" d'ici 2030 », indique la FAO, le 12 juillet dans son rapport annuel 1. Au total, sur les 7,7 milliards d’humains que compte la planète, près d’une personne sur trois, soit 2,37 milliards de personnes, n’a pas accès à une alimentation adéquate, « soit une augmentation de 320 millions de personnes en seulement un an. Aucune région du monde n'a été épargnée », note la FAO. Cette dernière estime d’ailleurs que près de 12 % de la population mondiale était en situation d'insécurité alimentaire grave en 2020, soit 928 millions de personnes (148 millions de plus qu'en 2019). Plus de la moitié des personnes sous-alimentées dans le monde se trouvent en Asie (418 millions) et plus d'un tiers en Afrique (282 millions). Par rapport à 2019, environ 46 millions de personnes de plus en Afrique, 57 millions de plus en Asie et environ 14 millions de plus en Amérique latine et dans les Caraïbes ont été touchées par la faim en 2020. Les causes de cette situation sont connues : conflits armés, impact du changement climatique, chocs économiques, etc. Ces situations ont été aggravées, selon l’analyse de la FAO, par la pandémie du Covid-19.
1 Le rapport (en anglais) de la FAO est disponible à l’adresse suivante : https://urlz.fr/gfD6
