Alimenter au mieux les brebis dans le dernier mois de gestation est une des principales clefs pour limiter la mortalité des agneaux. Même avec des aliments chers, il est primordial de ne pas faire d’impasse. Des économies restent toutefois possibles en séparant les femelles qui portent un agneau de celles qui vont avoir des multiples. Avec une ration à base de foin de graminées de qualité moyenne, elles sont de l’ordre de 5 kg chez les simples. Cela n’altère en rien les performances et les agneaux trop gros à la naissance seront moins nombreux. Les principales économies sont réalisées en lactation en triant les brebis avec un et deux agneaux dès la mise-bas : entre 25 et 35 kg d’aliment concentré par femelle.
6% de mortalité en moins
Si les besoins des brebis ne sont pas couverts en fin de gestation, une plus grande assistance à l’agnelage associée à des poids d’agneaux plus faibles a comme conséquence une augmentation du taux de mortalité. Dans une étude réalisée au Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine (Ciirpo), sur le site expérimental du Mourier (87), l’écart est de 6 % entre les brebis dont la ration est inférieure de 20 % des besoins (soit entre 200 et 300 g d’aliment concentré en moins par jour) et celles qui sont bien alimentées. Pour en savoir plus, la fiche Ciirpo : « Bien alimenter les brebis en fin de gestation : conséquences sur le travail et le revenu » est à disponible sur ciirpo.idele.fr et www.inn-ovin.fr.
Laurence Sagot, Institut de l’élevage/ Ciirpo
Mélanie Beaumont-Vernière, chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes
Photo semaine 2-23 : Des agneaux plus lourds à la naissance avec des brebis bien alimentées dans le dernier mois de gestation.