Les propositions de colis de la marque IsHère ont prouvé leur pertinence dans un marché demandeur notamment autour des fêtes de fin d'année. Les efforts de développement seront accentués en 2023.
Ça y est ! L’opération est bien installée. L’offre de box de produits de la marque IsHère est un rendez-vous rodé. Pour la deuxième année consécutive, le Pôle agro-alimentaire (PAA) a proposé une offre de colis composés de produits locaux isérois à l’occasion des fêtes de fin d'année. En 2021, l’opération avait été décidée tardivement et avait été en phase de test pour jauger de la réaction d’une clientèle potentielle. Proposée uniquement à quelques organisations, comités d’entreprise ou collectivités locales - notamment le Conseil départemental, fort soutien de la marque IsHère - l’opération avait reçu un bon écho de la part des salariés des structures concernées. L’automne 2022 a donc assisté à la réitération de l’opération, en direction aujourd’hui d'un public plus large. « Nous avons vendu 1 100 coffrets, chiffre Geoffrey Lafosse, directeur du PAA. C’est un peu moins en volume que la première édition, mais le chiffre d’affaires a augmenté de 3 000 euros, passant de 27 000 à 30 000 euros. » L’expérience a donc amené une meilleure rentabilité de l’opération.
Accessible ou insolite
« C’est un travail qui repose beaucoup sur les producteurs adhérents de la marque, explique le responsable. Tous sont sollicités pour proposer des produits qui pourraient entrer dans la confection d’une box. Un groupe de porteurs du projet se dégage. Il définit les critères pour élaborer une offre cohérente et dans l’esprit de l’opération. » La période exige de favoriser des produits festifs. « Il fallait nécessairement qu’une des offres soit à un prix accessible. Elle a regroupé des produits pour certains de format échantillon, histoire de faire découvrir, goûter à la qualité sans trop pénaliser le prix de la boîte. Il y a eu aussi la proposition d’une box insolite. » Une fois les différentes compositions définies et les produits reçus, il faut les mettre en paquet. « Nous avons un local au Marché d’intérêt national (MIN) de Grenoble qui nous sert de lieu stratégique. Les producteurs viennent livrer leurs produits et participent à la mise en carton. Une trentaine d’entre eux ont été impliqués dans l’aventure », souligne Geoffrey Lafosse.
Boutiques éphèmères
Le Pôle agro-alimentaire mène trois opérations de distribution en circuit très court de ce type : les box de Noël, la foire internationale à Alpexpo et le marché de Noël au centre-ville de Grenoble. « Ce sont des boutiques éphémères tenues par les producteurs eux-mêmes, décrit le directeur du PAA. Nous avons deux commerciaux qui s’occupent des débouchés importants en volume et pour lesquels la négociation et le démarchage prennent beaucoup de temps. Ce sont les commerces de proximité et les grandes surfaces du type hypermarché. Pour les boutiques éphémères, les producteurs les gèrent beaucoup plus directement, même si notre structure fournit le cadre et l’appui nécessaires. » Pour les trois types d’approche en circuit court, le chiffre d’affaires global s’est élevé à 107 000 euros, un bon résultat au regard des périodes limitées qu’occupe chacune d’elles. « En 2023, nous allons certainement changer de braquet, estime Geoffrey Lafosse. Ces bons résultats nous font penser qu’il faut que nous mettions davantage de force commerciale notamment pour les box. Nous avons essentiellement géré le flux entrant. Nous devons dorénavant développer le potentiel que nous décelons. En ce qui concerne les boutiques éphémères, nous nous interrogeons sur l’augmentation de leur nombre ou de leur durée de présence. » La dynamique est lancée.
Jean-Marc Emprin