Des fruits et des légumes frais, il n’y en a jamais trop dans les assiettes des convives en restauration collective. Le programme « Lait et Fruits à l’école » est un levier possible, un moyen également de tendre vers les objectifs de la loi Égalim

En Auvergne-Rhône-Alpes, 11 500 établissements de restauration collective servent 500 millions de repas chaque année, composés de près de 45 000 tonnes de fruits et légumes frais, selon le CTIFL. S’il va sans dire que le secteur des fruits et légumes frais est un prescripteur et un levier pour une alimentation saine et durable en restauration collective et ailleurs, ils ne sont jamais suffisamment nombreux dans les assiettes des convives. Par ailleurs, globalement, le CTIFL l’affirme : leur consommation tend à diminuer notamment chez les plus jeunes. Qu’à cela ne tienne, la filière a plus d’un atout dans sa manche pour permettre aux collectivités qui, par le biais de leurs compétences, s’occupent de diverses restaurations collectives (restaurants scolaires, hôpitaux, établissements pour personnes âgées…) et aux responsables de cuisine de garnir leur panier de fruits et légumes frais de qualité. « Interfel est un apporteur de solutions. Je citerais par exemple la possibilité de faire appel à notre réseau de diététiciennes », a d’ailleurs clamé le président du comité régional d’Interfel, interprofession des fruits et légumes frais, Auvergne-Rhône-Alpes, Régis Aubenas, lors des deux cycles de conférences organisés par l’interprofession régionale en partenariat avec la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf). « Il y a un véritable enjeu de revégétalisation de nos assiettes. Chez Interfel, nous sommes de véritables flexitariens », a-t-il poursuivi.
Atteindre les objectifs Égalim
Autre outil possible : le programme européen « Lait et Fruits à l’école ». Soutenu et promu par Interfel, il aide, par l’octroi d’une aide, les gestionnaires des restaurants scolaires, de la maternelle au lycée, à distribuer des fruits, légumes, lait et produits laitiers aux élèves au petit-déjeuner, au déjeuner ou au goûter. « En France, en 2024, nous avions une enveloppe totale de près de 33 millions d’euros. Cette enveloppe a malheureusement été sous-consommée », a souligné Patrice Delair, adjoint à la cheffe de pôle politique de l’alimentation à la Draaf. Faute certainement à la complexité des dossiers au lancement du programme il y a une dizaine d’années. « Les démarches ont été considérablement simplifiées ces dernières années », ont affirmé les différents témoins, bénéficiaires ou fournisseurs de ce programme. « C’est aussi un bon moyen de mettre au menu des produits sous signes de l’origine et de la qualité (Siqo) et ainsi contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par la loi Égalim », a ajouté Sylvain Ange, vice-président de comité régional Interfel et directeur régional de TerreAzur Rhône Dauphiné. Pour rappel, la loi incite la restauration collective à s’approvisionner à 50 % en produits durables et de qualité, dont 20 % en bio. « Le site macantine.gouv.fr, où il est obligatoire de s’inscrire, permet notamment de suivre cette évolution », a ajouté Patrice Delair. La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est également mise en ordre de marche pour permettre à tous les convives d’avoir des produits de saison et de qualité dans leurs assiettes via la mise en place d’une centrale d’achat ou encore d’un progiciel de gestion. Ainsi, pour mettre davantage de fruits et légumes dans leurs menus, les chefs de cuisine peuvent compter sur le collectif qui se construit notamment au sein d’Interfel ou au sein du réseau MonRestauResponsable®.