Deux semaines après les fêtes pascales, le cours de l’agneau s’est emballé en France, en Irlande et en Espagne. L’offre de l’Union européenne reste insuffisante pour couvrir la demande.
Cette année, Pâques précède encore l’Aïd. La cotation de l’agneau s’emballe non seulement en France, où elle dépassait 9 €/kg deux semaines avant les fêtes pascales selon l’Idele, mais aussi en Irlande et en Espagne. Mais en Union, l’offre disponible reste nettement insuffisante pour couvrir la demande bien que les exportations de viande britannique, néozélandaise et australienne vers le continent européen explosent. Depuis l’application des accords commerciaux conclus avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie, les importations britanniques de viande néozélandaise ont triplé et celles de viande australienne ont progressé de 36 %. En fait, la demande chinoise de viande néozélandaise s’étant repliée de 13 %, la Nouvelle-Zélande en quête de nouveaux débouchés, réoriente ses exportations notamment vers le Royaume-Uni, la porte d’accès au marché de l’Union européenne. En important plus de viande, il a ainsi la capacité d’en exporter plus. Au début de l’année, les ventes britanniques vers les vingt-sept pays membres dépassaient de 4 % leur niveau d’avant Brexit (moyenne 2015-2019). Or la production britannique de viande ovine demeure toujours inférieure de 2 %.