Mercredi 15 janvier, les acteurs de la gastronomie régionale se sont retrouvés au château du parc de Lacroix-Laval, à quelques encablures de Lyon, afin d’annoncer le lancement du Centre national d’excellence Auvergne-Rhône-Alpes de la gastronomie.
Créer un « Clairefontaine de la gastronomie » en région Auvergne-Rhône-Alpes, telle est la nouvelle ambition de l’État et des représentants des métiers de la gastronomie et du service. Réuni le 15 janvier dernier au château du parc de Lacroix-Laval, dans le Rhône, l’ensemble de ces acteurs a annoncé la création d’un Centre national d’excellence Auvergne-Rhône-Alpes de la gastronomie et de ses filières. Cet événement, largement plébiscité par les plus grands noms de la cuisine française, a notamment permis la signature de la convention constitutive du groupement d'intérêt public (GIP), marquant le lancement officiel de ce projet d’envergure.
Valoriser l’ensemble des métiers de bouche et du service
L’idée de ce centre remonte à 2021, année durant laquelle l’équipe française avait remporté le Bocuse d’Or, la « Coupe du monde » de la gastronomie. Emmanuel Macron, Président de la République, avait alors évoqué la création d’un lieu emblématique dédié aux arts culinaires et métiers de bouche, à l’image des centres sportifs de Clairefontaine pour le football ou Marcoussis pour le rugby. L’objectif de ce centre est donc clair : accompagner la réussite des équipes de France vers les concours de tous les métiers de la gastronomie. « Ce centre d’entraînement dédié aux compétitions internationales en gastronomie sera unique en France et participera à son rayonnement », s’est enthousiasmé le président de la Région, Fabrice Pannekoucke. « Pour ce dossier, nous n’avions pas le droit de ne pas être d’accord. Et nous pouvons être fiers du travail accompli », a ajouté la Préfète Fabienne Buccio.
Un appel à manifestation d’intérêt en cours jusqu’au printemps
Depuis le 16 janvier et jusqu’au 28 mars 2025, un appel à manifestation d’intérêt est lancé afin de déterminer le ou les futurs sites d’entraînement des compétiteurs. Si aucune date d’ouverture n’a pour l’instant été avancée, l’État s’est engagé à financer l’investissement dans les infrastructures d’entraînement à hauteur de 9 millions d’euros, tandis que la Région en apportera 15 millions supplémentaires dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2021-2027. La Métropole de Lyon a, quant à elle, annoncé un budget de 3 millions d’euros sur le site lyonnais. À noter qu’une équipe se réunit déjà régulièrement en vue de créer une équipe, mixte civile et militaire, à la Culinary World Cup, qui se déroulera à l’automne 2026 au Luxembourg. Selon la Région, l’objectif est « de constituer dès à présent un pôle espoir de jeunes talents pour les futures compétitions ».
Léa Rochon
