Semences
Bonne moisson pour les semences

Morgane Poulet
-

En assemblée générale à Colombe le 27 mars, le Syndicat des agriculteurs multiplicateurs de semences de l’Isère a annoncé une bonne moisson 2023, malgré une diminution des surfaces.

Bonne moisson pour les semences
Une dizaine d'agriculteurs multiplicateurs de semences s'est réunie à Colombe le 27 mars.

Malgré un printemps sec en 2023, la moyenne des récoltes « entre dans les standards », explique Philippe Rivat, président du Sams de l’Isère, au cours de l’assemblée générale du Syndicat des agriculteurs multiplicateurs de semences (Sams) de l’Isère, tenue à Colombe le 27 mars, malgré une diminution générale du tonnage de semences dans le département a été observée.
 
Bonne récolte
 
Pour Barenbrug, les rendements 2023 ont été plutôt bons en raison d’un printemps et d’un été propices à la pousse.  Une baisse de quantité de fétuque élevée est pourtant constatée et liée selon l’entreprise à une mauvaise implantation due à la sécheresse.
La culture de luzerne fait aussi son apparition dans le département. L’entreprise Barenbrug a ainsi récolté 118 hectares en direct et 120 en sous-traitance. Cela correspond à 4,04 quintaux collectés en conventionnel et à 2,73 quintaux récoltés en bio.
Côté Top Semence, la campagne 2023 a été plutôt bonne, avec notamment une bonne densité d’épis pour toutes les récoltes. 800 kg de dactyle ont par exemple été collectés.
 
Surfaces en berne
 
« En 2021, beaucoup de surfaces ont été implantées en France, mais, aujourd’hui, nous constatons plutôt une tendance à la baisse », a remarqué Christian Etourneau, ingénieur régional de la Fnams Sud-Est.
En effet, le blé tendre, l’orge, le dactyle, la fétuque élevée, le ray-grass d’Italie et le ray-grass hybride accusent une diminution de leur surface en 2023 par rapport à 2022. Seul le triticale semble avoir des tonnages stables en 2023.
Mais le nombre d’agriculteurs multiplicateurs de semences diminue également, en France comme dans le département, ce qui explique pour partie la diminution des tonnages. De 18 285 en 2019, ils sont désormais 16 864 en France. En Isère, ils sont 225.
Une même tendance à la baisse est constatée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette dernière est pourtant constituée de grandes surfaces en Auvergne, légèrement plus importantes qu’en Rhône-Alpes. Les hectares dédiés aux semences bio augmentent doucement dans la région, « mais nous arrivons tout de même à un plateau », précise Philippe Rivat. En ce qui concerne l’Isère, il s’agit du neuvième principal département producteur de semences en bio.
 
Outil d’aide
 
Pour aider les agriculteurs multiplicateurs de semences, la FNAMS a développé un outil, Margisem. Ce dernier consiste à calculer des estimations de charges de production ainsi que la rentabilité potentielle des cultures porte-graines. Les résultats, présentés sous forme de tableaux mais aussi de graphiques, se veulent être représentatifs et les plus exhaustifs possible. En complétant les six volets créés pour renseigner des données telles que celles concernant l’exploitation, les cultures, les charges ou encore les contrats de production, les utilisateurs peuvent bénéficier d’une analyse économique leur servant d’aide à la prise de décision.

Morgane Poulet

Les agriculteurs multiplicateurs de semences en chiffres

En Isère, en 2023, 225 agriculteurs multipliaient des semences :
-       122 en céréales
-       54 en maïs-sorgho
-       56 en soja
-       32 en tournesol
-       86 en ensemble oléagineux
-       27 en graminées
-       30 en ensemble de fourragères
En France, la Fnams réalise actuellement des essais sur les fertilisations azotées, les productions de semences, la protection des cultures de plein champ, le désherbage chimique, mécanique et mixte, en agronomie pour permettre aux agriculteurs d’obtenir les meilleurs rendements possible.
Depuis cinq ans, la Fnams réalise aussi des essais en production bio de carottes, de trèfle et de luzerne.

MP

Retour sur les aides sécheresse 2022

Les aides sécheresse 2022 ont d’abord été classées en tant qu’indemnités prairies. Entre 90 et 120 euros par hectare de fourragères devaient être remboursés. Un dossier a donc été monté afin que les indemnités soient reconnues en semences fourragères. Le dossier a finalement été reconnu comme tel.
Un second dossier a été monté par les agriculteurs multiplicateurs de semences, mais l’outil informatique n’a aps fonctionné. Les déclarations papier ont pu être prises en compte et le versement des aides a été effectué fin janvier 2024. Elles vont de 40 à 270 euros par hectare, mais le détail des calculs n’a pas été communiqué.

MP