Vercors music festival
Une identité très festive

Isabelle Doucet
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Le Vercors music festival fête sa dixième édition, du 5 au 7 juillet, à Autrans, autour d’une affiche résolument festive.

Une identité très festive
Le Massilia Sound System mettra la feu à la scène le 6 juillet. Crédit : Marcel Tessier-Caune

« C’est une programmation très ouverte, très festive », avance Arnaud Bel, le programmateur du Vercors music festival qui se déroulera du 5 au 7 juillet à Autrans.
L’affiche se fera en effet l’écho du dixième anniversaire de l’événement.
« Nous avons souhaité mettre en avant des artistes appréciés ces dernières années pour ne pas fêter cet anniversaire seul, tel le Massilia Sound System (le 6 juillet ndlr), qui fête ses 40 ans ! Ou encore des groupes comme Danakil (6 juillet), dont c’est le 25e anniversaire. »
Le programmateur cite également des figures du rock’roll comme Les Wampas (5 juillet) ou Asian Dub Foundation (6 juillet) parmi les groupes qui savent imposer leur marque.
« Nous avons voulu associer des artistes émergents, aux musiques actuelles et ouvertes sur le monde, à des artistes expérimentés et enthousiasmants sur scène. Au Vercors music festival, le rapport entre la scène et le public est important. »

Des pépites

Les performeurs se nomment par exemple Faada Freddy « une pépite » avec sept musiciens sur scène, le 7 juillet, qui n’ont recours qu’à la voix et aux percussions corporelles avec une puissance galvanisante.
Le collectif succède le soir même à l’envoûtante Flavia Coelho, dont les rythmes brésiliens sont imprégnés de multiples influences. « Une artiste de scène », assure le programmateur.
Toujours le dimanche 7 juillet, le soir, il faudra écouter Ladavina, « encore un groupe de la scène émergente. Repéré à l’Eurovision, il représentait l’Arménie. C’est un groupe franco-arménien aux accents volcaniques », promet Arnaud Bel.
Sans oublier Kolinga, une autre « pépite pop avec une ambiance africaine » et bien sûr Keziah Jones, « fer de lance du blues et du blues funk ».

Soirée anniversaire

Le samedi soir 6 juillet place aux grandes formations avec le collectif Danakil : neuf musiciens qui proposent « un reggae habité et fort avec une section cuivre très importante qui met une ambiance très particulière ».
On ne présente plus le Massilia Sound Système – 17 albums au compteur – et la fiesta aux accents de Marseille garantie.
Ce sera aussi le retour dans le Vercors d’El Gato Negro avec un nouveau projet, un mix d’influences à la fois traditionnelles et digitales, de « nouveaux sons qu’il va chercher à travers le monde », ajoute le programmateur.


La soirée d’ouverture et d’anniversaire du 5 juillet s’articulera autour des Wampas, leur énergie et leur folie communicative, suivra Cléa Vincent, « porte-étendard d’une frech-pop renouvelée » à la « gaieté communicative ».
Place ensuite aux locaux de l’étape avec H-Burns, ou Renaud Brustlein, très chic folk acoustique et rock électrique, qui collabore avec – excusez du peu – Bertrand Belin et Dominic A. L’artiste achève la tournée de promotion de son dernier album en même temps qu’il ouvre le festival, en beauté.
Les Lyonnais Pambélé viendront clôturer la soirée du 5 juillet : les sept musiciens dans cette formation multiculturelle mettront le feu à la scène avec des sons afrocaraibéens, comme une invitation à poursuivre la fête pendant trois jours.

Une rencontre entre les artistes et le public

Si le Vercors music festival propose cette année un format resserré avec une seule scène, le programmateur souligne combien celle-ci sera fournie.
« Notre objectif est d’avoir une grande scène importante, qui brasse l’ensemble des styles que nous souhaitons mettre en avant dans ce festival. Il y aura un climat qui ira crescendo dans la soirée avec des projets ambitieux musicalement et physiquement », déclare Arnaud Bel.
Pour fêter ce dixième anniversaire, il y aura certes des découvertes artistiques, mais surtout la garantie d’un spectacle vibrant du début à la fin de la soirée destiné à plaire à tous les publics.
« Le Vercors music festival est un festival qui vit avec son temps, ajoute le programmateur. C’est un festival à taille humaine où il y a une rencontre entre les artistes et le public du Vercors. C’est un bel endroit pour faire des découvertes. »

Isabelle Doucet

Avec les habitants du plateau
L'édition 2023 avait connu une affluence record. Photo ID TD

Avec les habitants du plateau

La soirée d’ouverture du Vercors music festival fera la part belle au lien qui unit l’événement à son territoire.

La dernière édition du Vercors music festival, en 2023, avait connu une affluence record avec 10 000 entrées payantes. De quoi redonner confiance aux organisateurs alors que les festivals dans leur ensemble sont toujours guettés par le péril économique.
« Nous avons adopté un format un peu spécial avec une seule scène, confie Camille Bodin, la coordinatrice. Le vendredi soir, pour ce dixième anniversaire, nous ferons une grande fête avec les habitants du plateau. »
L’organisation offre en effet 500 places pour faire découvrir le festival vertacomicoriens, « car il y a toujours des gens qui ne nous connaissent pas », ajoute-t-elle. Les entrées sont à retirer à l’Interlude à Lans-en-Vercors.
« Nous voulions faire une fête pour les dix ans et dire aux gens du plateau : ce festival vous appartient, poursuit Myriam Lainé Le Breton, coprésidente de l’association Vercors en scène qui porte le Vercors music festival. Tous les festivals sont dans des situations compliquées, mais la fréquentation est toujours au rendez-vous. C’est un festival qui a sa place dans le Vercors, il est apprécié et le retour des festivaliers nous motive. »
La coprésidente insiste sur le soutien fort des partenaires et des collectivités et souligne une des marques de l’événement qui sont les engagements forts en matière d’écologie, d’inclusivité des personnes en situation de handicap, mais aussi de circuit court pour la restauration.
Et comme le festival ne serait rien sans ses nombreux bénévoles, les responsables lancent un appel à la mobilisation car l’organisation a besoin de bras pour le camping, la restauration, le bar, etc.

Musique et nature

Quant au Summer camp, où sont proposées une multitude d’activités aux festivaliers avant les soirées de folies autour de la scène du festival, les organisatrices promettent de nouvelles expériences orientées nature, sport et découverte du territoire.
« C’est un volet important de la promotion du territoire »,
insiste Camille Bodin. Myriam Lainé Le Breton rappelle d’ailleurs que le festival est né, il y a dix ans et avec l’appui du réseau Spedidam, « d’une envie d’offre culturelle en été ».
C’est ce qui en fait sa magie : quand la musique fait bon ménage avec les activités de pleine nature.

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