ÉNERGIE
L’injection de biogaz ralentit son développement sur 2024

Après un premier ralentissement en 2023, le rythme de développement de l’injection de biogaz dans les réseaux a sévèrement diminué début 2024.

L’injection de biogaz ralentit son développement sur 2024

Selon les dernières données du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) publiées le 4 juillet, le rythme de développement de l’injection de biogaz dans les réseaux a continué de ralentir début 2024, après un premier coup de frein en 2023, et cinq ans d’accélération auparavant. Les nouvelles capacités d’injection de biogaz raccordées au réseau ont été de seulement 0,5 TWh/an théorique entre janvier et juin 2024, contre 2,4 sur l’ensemble de l’année 2023. C’est le résultat, avec quelques années d’inertie, de la baisse des tarifs de rachat opérée en 2020, indique-t-on dans la filière, mais aussi de l’inflation des coûts des matériaux, puis de l’électricité et enfin de nouvelles normes (couverture des fosses). À l’automne, le gouvernement avait annoncé que 800 millions d’euros (M€) seraient dédiés à l’injection de biométhane pour permettre un « doublement du rythme d’installation des unités », via notamment une hausse des tarifs de rachat pour les petites unités. Pour le SGPE, même si l’objectif de biométhane injecté fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2023 est « largement dépassé » avec 9,1 TWh/an (pour un objectif de 8 TWh/an), la cible fixée pour 2030 (44 TWh/an) est « très ambitieuse ». Elle reviendrait à augmenter chaque année les capacités d’injection réelle de 5 TWh/an (soit 6TWh théorique).

M.R