Seniors
Avec Groupama, la section des anciens exploitants de l'Isère mise sur la prévention routière
Les responsables des anciens exploitants de l’Isère ont invité Groupama à certaines de leurs assemblées générales de secteur pour parler sécurité routière. Ce fut le cas de celle de Saint-Chef, le 3 décembre.
Prendre le volant de sa voiture pour se déplacer est un acte de la vie quotidienne, garant d’une précieuse autonomie particulièrement appréciable en milieu rural. Pour autant, ce n’est pas une activité sans risque. C’est une tâche complexe qui exige de bonnes capacités physiques et cognitives. Les responsables de la section des anciens exploitants (SDAE) en sont conscients. Comme le souligne Marcel Chevallet, le président de la structure, « quand on vieillit, les carrefours giratoires deviennent plus compliqués à prendre, les trottinettes nous font peur, et on sent bien que nos capacités physiques diminuent. Pour autant, nous espérons pouvoir encore conduire. D’autant que même si on pointe souvent les retraités du doigt en matière de conduite, ils ne sont pas à l’origine de tous les accidents. » La SDAE a donc voulu profiter de ses assemblées générales de secteur pour inviter Groupama et faire un point de prévention routière. Celle qui s’est déroulée le 3 décembre à Saint-Chef, dans le Nord-Isère, a rassemblé une petite quarantaine de participants.
Les seniors plus prudents au volant
« Certes, nous sommes assureurs. Mais nous tenons au rôle que nous pouvons jouer en matière de prévention. Car, si nous pouvons rembourser des sinistres, nous préférons les éviter », avance Jean-Rodolphe Chaleyssin, responsable régional prévention routière à Groupama. La position de la structure est claire : elle encourage les seniors à continuer à conduire. « Chiffres à l’appui, vous provoquez moins d’accidents que d’autres catégories de population. Vous êtes majoritairement plus prudents. Mais quand vous êtes impliqués, les conséquences sont souvent plus importantes », leur indique-t-il. Pour éviter les accidents, le conseilleur préconise de prendre de simples préconisations. Bien préparer son itinéraire, être reposé, éviter de conduire dans des conditions extrêmes, ne pas trop manger, ni boire d’alcool, en font partie.
Attention à l’usage du téléphone
Avec l’âge, certaines capacités physiques et cognitives se dégradent. La vue et l’audition baissent. La prise de médicaments peut s’accompagner d’effets. Et les temps de réaction augmentent. Pour autant, il n’y a pas de contrôle médical qui empêchent les personnes de conduire. « Vous êtes les seuls juges de vos aptitudes et de vos limites. Mais quand c’est le moment de l’envisager, le médecin est un bon conseiller. Groupama propose aussi à ses conducteurs âgés des stages de conduite personnalisés de deux heures, dans les environs de leur lieu d’habitation, permettant de savoir où ils en sont. Pour en bénéficier, il convient de se rapprocher du président de sa caisse locale », explique Jean-Rodolphe Chaleyssin. Le responsable invite également l’assistance à se montrer très vigilante vis-à-vis de la somnolence et des premiers signes de fatigue. « Quand vous les ressentez, il faut s’arrêter. Les conducteurs font parfois des micro-siestes d’une à quatre secondes. Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut être le temps qu’un véhicule arrive en face. Cela peut être le temps d’avoir un choc frontal », prévient-il. Il les enjoint aussi à faire attention à l’utilisation d’outils annexes, toujours dangereux. « Le téléphone au volant multiplie par 23 notre chance d’avoir un accident mortel », pointe-t-il. D’autant qu’en cas d’accident, la responsabilité du conducteur est forcément engagée.
Adapter sa vitesse de conduite
Abordant la question du champ de vision (la portion d’espace visible sans tourner la tête), Jean-Rodolphe Chaleyssin indique qu’il est altéré par la fatigue, l’absorption d’alcool et de drogue, la pluie, le brouillard ou un pare-brise sale. Si la vitesse ne détériore pas sa qualité, elle diminue son angle. Cela signifie que l’usager verra moins d’éléments nets en circulant à 90 km/h que s’il circule à 50 km/h. Il est donc nécessaire de bien adapter sa vitesse à son environnement et aux conditions météorologiques.
Isabelle Brenguier
Bien remplir un constat d'accident
Responsable prévention à Groupama, Patrick Bernard a donné quelques préconisations visant à optimiser le remplissage d’un constat d’accident.
Présent à l’assemblée générale de la section des anciens exploitants qui s’est tenue le 3 décembre à Saint-Chef, Patrick Bernard, responsable prévention des flottes d’entreprise pour Groupama, a donné quelques conseils pour bien remplir un constat amiable en cas d’accident. Il rappelle que depuis le 1er avril 2024, les assureurs ne délivrent plus de carte verte chaque année, mais ont envoyé à la place un mémo rassemblant toutes les références de l’assurance. « Il convient de l’imprimer et de le conserver, puisqu’il ne sera plus redonné », insiste-t-il.
S’agissant du remplissage du constat, Patrick Bernard explique qu’il faut bien remplir le lieu, la date et l’heure. « Sauf cas de force majeure, il faut le remplir sur place, au moment de l’accident, là où on a toutes les informations. Il est cependant possible de renseigner en amont la partie rassemblant les informations administratives relatives à votre véhicule », précise-t-il. Le schéma est un élément important du constat, puisqu’il détermine le niveau de responsabilité. Il peut être intéressant de réaliser un brouillon, de façon à ce qu’il soit le plus clair possible. Il doit être signé. « Mais attention, si vous n’êtes pas d’accord, émettez des réserves en observations. Car votre signature vous engage », prévient-il encore.
Si la personne avec qui l’accident a eu lieu prend la fuite, il faut essayer de prendre une photo de son immatriculation et porter plainte.
IB
En bref
En 2024, la section des anciens exploitants a organisé deux voyages : un d’une journée dans le pays de Cerdon, dans le Bugey, et un de huit jours à Beg-Porz, en Bretagne. Pour 2025, la section prévoit de partir le temps, d’une journée, sur les Pas de la Grande Vadrouille à Meursault (71). Au programme : lieu de tournage, anecdotes et visite de vignobles.
IB