Jusqu’à mi-mars, un camion itinérant contenant un orchestre et près d’une centaine de places assises va parcourir les petites communes de la région, afin de démocratiser l’accès à l’opéra.

Un opéra ambulant sillonnant les campagnes de la région. Cette idée, pour le moins innovante, est celle de l’Opéra de Lyon, menée de concert avec la Région. Jusqu’à la mi-mars, une structure mobile de trois étages pouvant accueillir un total de 97 personnes va parcourir les routes, afin de proposer un opéra à ceux qui n’y ont pas forcément accès. Démarrée les 22 et 23 janvier derniers dans l’Allier, cette tournée va ensuite prendre la direction de Montbrison (Loire), Beauchastel (Ardèche), Val d’Oingt (Rhône), Bourg-lès-Valence (Drôme), Vernaison (Rhône), Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), pour terminer dans l’Ain, du 18 au 21 mars. Cet opéra, nommé Le Sang des glaciers, aborde la question climatique dans un angle plus qu’original. « À l’origine de ce projet, figure l’image des algues, les Sanguina nivaloides, qui, au printemps, teintent la blancheur des glaciers de rouge, comme des traces de sang. C’est là un des effets du réchauffement climatique, à la fois artistique et inquiétant », explique le synopsis de l’opéra. Fascinées et intriguées par cette image, les autrices et metteuses en scène ont interrogé un glaciologue et un biogéochimiste de l’environnement pour imaginer que les algues sortent du glacier, contaminent les eaux potables et immobilisent les fleuves. Afin de se plonger dans cet univers dystopique, une soprano et un baryton seront accompagnés par un orchestre minutieusement composé d’un accordéon, d’une harpe et d’un violoncelle.
Informations pratiques : Le prix des places est fixé entre 10 et 15 €, plus d’informations sur le site opera-lyon.com.
Léa Rochon