Les niveaux des nappes phréatiques sont excédentaires avec 78 % d’entre elles au-dessus des normales mensuelles. La situation reste inquiétante sur les nappes du Roussillon, avec des niveaux très bas.
Les nappes phréatiques se sont globalement bien rechargées en octobre, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin de situation hydrogéologique publié le 14 novembre. « Les niveaux des nappes sont excédentaires en octobre, puisque 78 % sont au-dessus des normales mensuelles », indique-t-il. Et de préciser, toutefois, que « la situation reste inquiétante, avec des niveaux très bas au niveau des nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières, où des minima historiques ont été atteints », a constaté l’établissement public. « Les précipitations de ces dernières semaines ont été très insuffisantes pour compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis plus de deux ans », souligne le bulletin. L’état des nappes était également défavorable en octobre 2024 en Corse. Ailleurs dans le pays, la situation est « beaucoup plus favorable que celle observée en octobre 2023, à la faveur des pluies efficaces du printemps puis plus ponctuellement de l’été », précise le BRGM. Il met toutefois en garde face à une recharge particulièrement abondante des nappes phréatiques, qui pourrait participer aux débordements des cours d’eau ou engendrer des phénomènes d’inondation. Les situations les plus à risque à court terme concernent les nappes dites « réactives » affichant en octobre des niveaux importants, notamment sur le pourtour du bassin parisien, en Lorraine, en Alsace ou encore dans le Massif central. Quant aux mois à venir, le BRGM se montre confiant « quant à l’absence de sécheresse hivernale dans la quasi-totalité du territoire », mais « peu optimiste » concernant les nappes du Roussillon.