Apprentissage
A lui le Salon de l'agriculture

La finale régionale des Ovinpiades des jeunes bergers s'est déroulée le 19 janvier. Quentin Buisson, jeune éleveur ovin, élève à la MFR de Chatte a décroché son billet pour participer à la finale nationale.
A lui le Salon de l'agriculture

A l'image d'Obélix, tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit, Quentin Buisson est tombé dans l'élevage ovin. Il se souvient que, lorsqu'il n'avait encore que quatre ou cinq ans, déjà équipé d'une combinaison, il passait tout son temps avec son père, Lionel Buisson, dans l'exploitation familiale de L'Albenc, dans le sud-Grésivaudan. Aujourd'hui âgé de 17 ans, les moutons sont restés sa passion et il nourrit le projet de s'installer avec son père, en Gaec ou en EARL. En attendant, il est élève en 1ère de Bac professionnel « Conduite et gestion de l'entreprise agricole » à la MFR de Chatte. Sa première participation aux Ovinpiades des jeunes bergers, qui a eu lieu en Ardèche le 19 janvier, est remarquée. Il fait partie des deux finalistes  représentants la région Rhône-Alpes au concours national de meilleur jeune berger, le 27 février à Paris lors du Salon de l'agriculture.

Deux conduites d'élevage

Pour Quentin Buisson, « le mouton, c'est une histoire de famille ». Les préparatifs (achat d'un troupeau de limousines, réflexion pour la construction d'un bâtiment) vont déjà bon train pour que les deux fils puissent rejoindre leur père au sein de l'exploitation, une fois leur bac en poche. Si Quentin Buisson a commencé sa formation dès son plus jeune âge, il la poursuit aujourd'hui en effectuant une partie de son parcours, en alternance, dans l'exploitation de Sandrine Gilloz et Jean-François Gourdain à Saint-Siméon-de-Bressieux. Deux exploitations, deux conduites d'élevages. La ferme de Lionel Buisson, est reconnue dans le milieu pour son travail sur la génétique. Quant à celle de ses maîtres de stage qui réfléchissent à une conversion en bio, elle est orientée vers la vente directe. Loin d'opposer ces deux modèles, le jeune éleveur s'enrichit de ces deux expériences, et de toutes les opportunités qu'il peut avoir pour s'améliorer en génétique et en technique, ce qu'il préfère dans l'élevage.

16,97 de moyenne

Aussi, chaque fois qu'il en a l'occasion, il participe au Salon de l'agriculture, au Sommet de l'élevage à Cournon, à la foire de Beaucroissant, au concours départemental d'élevage. Cette première participation aux Ovinpiades des jeunes bergers est d'ailleurs la suite logique de la participation des élèves de la MFR de Chatte à une animation sur les animaux à Cournon. Avec trois autres élèves de la MFR, Quentin Buisson s'est ainsi préparé aux différentes épreuves de la compétition : noter l'état corporel des brebis et des agneaux, parer les onglons, trier avec  la boucle électronique, juger l'état sanitaire d'un lot, contenir les animaux, et répondre à des questionnaires sur les races. Excité à l'idée de participer, mais stressé, le jeune éleveur a été rassuré par la présence de nombreuses figures - éleveurs ou techniciens - connues. Sa performance a été réussie, puisqu'il a obtenu 16,97 de moyenne. « Même si je pensais finir dans les dix premiers, je n'imaginais pas être sélectionné », confie-t-il. Maintenant, Quentin Buisson se prépare pour aller à Paris. Il sera « coaché » par un habitué du concours national, Bruno Damien, éleveur ardéchois, qui aimerait bien qu'un élève rhône-alpin se fasse remarquer.

Isabelle Brenguier