Syndicat montbéliard
Adjugé ! Les génisses seront à Mozas

Ce sera la première vente de vente aux enchères de génisses Montbéliardes dans le département. Elle aura lieu le 15 avril prochain à la MFR de Mozas.
Adjugé ! Les génisses seront à Mozas

Les éleveurs passionnés de génétique ont l'habitude des concours. Pour innover, pour intéresser d'autres éleveurs, mais toujours pour mettre en avant les caractéristiques génétiques de la race, le syndicat montbéliard de l'Isère organise mercredi 15 avril à la MFR de Mozas, la première vente aux enchères de génisses d'élite.

Des vendeurs acheteurs

25 génisses issues de 20 élevages isérois, en provenance du Trièves, de la Chartreuse, des Terres froides ou du nord du département feront ainsi le déplacement pour l'occasion. Mais le rayonnnement de la manifestation sera bien plus large, puisque des éleveurs de Haute-Saône, de Haute-Savoie et de Savoie ont déjà fait part de leurs attentes vis-à-vis de la vente. « Il y en aura pour tous », prévient Nicolas Roybin, du Gaec de la Goula à Trept, et cheville ouvrière de l'organisation de la manifestation. « Sur les 50 génisses qui nous ont été proposées, nous en avons sélectionné 25, qui présentent de bonnes ou d'excellentes caractéristiques génétiques. Notre objectif est de satisfaire autant les férus de génétique, que les éleveurs à la recherche d'une bonne bête », ajoute-t-il. Arrêt de la production laitière, besoin de trésorerie, envie de vendre pour racheter et diversifier la génétique du troupeau, ou simplement volonté de jouer le jeu de la vente, autant de bonnes raisons pour les éleveurs de participer. Et des échos glanés ici et là, les vendeurs seront aussi être des acheteurs, « surtout si les ventes sont satisfaisantes ». Les mises à prix des bêtes sont fonction de leur âge et de leur valeur génétique. « 700 euros pour les génisses de quatre mois, 1 000 euros pour celles de dix mois, 1 300 pour celles de 15 mois et 1 600 euros pour celles inséminées dans l'année * », précise Stéphane Richard, président du syndicat montbéliard.

Se changer les idées

Depuis le début de l'année, la conjoncture laitière est mauvaise. A tel point que « les éleveurs ont le moral dans le chaussette » avance Stéphane Richard. Mais, malgré ce contexte peu favorable, les dirigeants de l'association espèrent que les éleveurs auront le goût d'investir dans de nouvelles bêtes. Pour Nicolas Roybin, « la journée sera aussi une bonne occasion de se retrouver pour se changer les idées ». Avec une présentation des animaux le matin, et la vente l'après-midi, tout a été fait pour faciliter la tâche des éleveurs. « Comme c'est une première édition, ce n'est pas évident de se lancer. Certains attendent de voir le déroulement de la journée », remarque le président. Le site de la MFR de Mozas a été choisi pour ses commodités d'accès et parce qu'il ne loge pas d'animaux pour éviter tout problème sanitaire. Très intéressés, les élèves en Bac pro « Conduite et gestion des exploitations agricoles » de la MFR sont aussi mis à contribution pour l'organisation de la journée (accueil, repas), le soin des animaux et l'entretien des rings.

 

* Un catalogue des bêtes en vente est disponible sur les sites Internet du groupe Sicarev et d'Eliacoop.

Isabelle Brenguier