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TG-Ceta : la formation sur mesure pour les ETA

Conçu avec et pour les professionnels, le cursus de Technicien gestionnaire de chantier en entreprise de travaux agricoles proposé par la MFR de Mozas est une formation de niveau 4 qui ne connaît pas la crise des débouchés.
TG-Ceta : la formation sur mesure pour les ETA

Pratique et pragmatique. Accessible au niveau bac, la formation de Technicien gestionnaire de chantier en entreprise de travaux agricoles (TG-CETA) vise à former de futurs chefs d'entreprise ou tout au moins leurs bras droits. Elle est née du besoin des entrepreneurs du territoire de recruter des jeunes performants, capables de s'installer ou de seconder un patron dans les fonctions vitales de l'entreprise, tout en sachant calculer un coût de revient réel. « La profession a fait le constat qu'elle vieillissait et qu'elle peinait à trouver des profils pour seconder les chefs d'entreprise ou prendre les rênes d'une affaire, explique Philippe Clavignac, en charge de la formation à la MFR de Mozas. Elle a aussi réalisé qu'il lui fallait des jeunes capables de se bagarrer sur les coûts de production et de calculer un coût de revient réel. »

Taillée sur mesure, la formation se décline en quatre modules de 150 heures : gestion de la relation client, conduite technique des travaux, maintenance et gestion des risques, et gestion de l’entreprise. Le premier module traite la relation client sous le double aspect de la prospection et de la commercialisation. Elle aborde les champs du marketing des activités de l’entreprise, de la communication commerciale, de la vente des prestations et des services de l’entreprise, ainsi que de la veille technique et commerciale.

Analyse et décryptage

Le second module est consacré à la planification, l'organisation des chantiers et la gestion des équipes. « Nous organisons beaucoup de visites de chantiers avec les élèves, puis nous leur demandons de décrypter et d'analyser ce qu'ils ont vu », indique Philippe Clavignac. Surfaces, temps passé, parc de machines, coût des immobilisation, planning, analyse du coût de revient d'un chantier, tout est passé en revue de façon à faire prendre conscience aux jeunes que la gestion d'un chantier n'est pas seulement technique, elle est également économique.
Un peu moins fun, le troisième module est dédié à la maintenance et à la gestion des risques (dans les champs, inter-chantiers et dans les ateliers). Si la maintenance et l'entretien des matériels passionnent des étudiants fous de machinisme agricole depuis la plus tendre enfance, les aspects réglementaires comme le document unique ou la prise en compte de la sécurité environnementale sont plus ardus. « On fait avec ; ça ouvre les yeux sur pas mal de trucs », témoigne un étudiant qui, après sa formation, envisage une expérience de salarié pendant deux ou trois ans avant de monter sa propre affaire.

Le quatrième module - gestion de l'entreprise - initie les étudiants à la gestion comptable et financière, aux achats de consommables et à la gestion des stocks, à la gestion économique et à la fonction administrative. « C'est très professionnel et c'est très concret », apprécie Cassandra Veyre, qui suit la formation pour pouvoir s'associer par la suite avec son père. Du haut de ses 20 ans, la jeune fille sait bien qu'elle s'apprête à entrer dans un monde d'hommes. Mais elle est sereine. « Dans ce genre d'entreprise, les femmes ont toujours le second rôle : il faut qu'on apprenne à s'emparer du premier. »

Marianne Boilève

 

Trois questions sur la formation
Pour qui ?
- Salarié d'entreprise agricole pour tout ou partie de la formation
- Jeunes en contrat de professionnalisation en CDD sur 18 mois après niveau IV
Comment ?
- Formation de 4 modules de 150 heures
- Financement possible par le FAFSEA - VIVEA
- Formation de niveau IV
- Titre homologué
Quand ?
- Formation réalisée en période creuse d'activité - En entreprise aux périodes d'activité