L'actu vue par... Lucile Meunier-Duperray, doctorante en psychologie
Bien vieillir, tout un programme

La Maison des sciences de l'homme, intégré à l'université Grenoble Alpes organise un après-midi pour expliquer ses travaux de recherches. Et trouver éventuellement des volontaires supplémentaires de plus de 60 ans.

Bien vieillir, tout un programme

En quoi consiste ces rencontres  ?

Notre volonté est d'ouvrir le dialogue entre les chercheurs et les seniors. Durant cet après-midi, nous organiserons des conférences et des tables-rondes sur le bien-vieillir ainsi que des ateliers de stimulation cognitive. Nous évoquerons également nos travaux faits en laboratoire. Nous serons accompagnés par Sabrina Iannuzzi, neuro-psychologue au sein du CHU de Grenoble. 

Dans quelle cadre s’inscrivent-elles ?

Elles prennent place au sein du dispositif « Seniors pour la science ». Hébergé par la Maison des sciences de l'homme de Saint-Martin-d'Hères, ce programme a vocation à nous mettre en relation avec des personnes de plus de 60 ans, intéressés par nos travaux et motivées pour y participer. En organisant un événement de cette nature, nous cherchons à solliciter de nouveaux volontaires pour participer à nos études. Aujourd'hui, nous en comptons une centaine, mais avec la crise sanitaire, nous avons besoin de relancer la dynamique. 

Quels types d'études réalisez-vous ?

Notre intervention porte dans tous les domaines des sciences humaines et sociales et majoritairement dans le domaine du bien-vieillir. Mais en ce moment, nous travaillons beaucoup sur la méta-cognition, c'est-à-dire l'habileté des personnes à avoir conscience de leurs processus cognitifs et de leurs pensées, ainsi que sur la mémoire.

Vos travaux vous-ont-ils permis d'identifier des pistes pour « mieux vieillir » ?

Nous savons que lorsque nous prenons de l'âge, certains de nos processus cognitifs déclinent. Mais nous savons aussi que ces évolutions ne sont pas figées et que nous pouvons travailler dessus pour ralentir et améliorer le vieillissement. Le plus important est de rester en activité. Autant physiquement qu'intellectuellement. Il faut continuer de faire de l'exercice, des mots-croisés, de lire. Pour rester autonome le plus longtemps possible, il faut avoir des stimulations au quotidien. 

* porté par l'Université Grenoble-Alpes

Propos recueillis par Isabelle Brenguier