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Gestion de l'eau : les Safer priviligient la concertation

Les Safer s’impliquent dans les projets concernés par des enjeux environnementaux ou de gestion de l’eau en privilégiant la concertation avec les élus.

Gestion de l'eau : les Safer priviligient la concertation
À l’occasion du Salon des Maires, la Fédération nationale des Safer (FNSafer) a présenté les actions d’accompagnement des projets concernés par des enjeux environnementaux comme celui de l’eau (préservation des zones humides, sauvegarde de la ressource en eau portable)

À l’occasion du Salon des Maires, qui s'est tenu du 22 au 24 novembre à Paris, la Fédération nationale des Safer (FNSafer) a présenté les actions d’accompagnement des projets concernés par des enjeux environnementaux comme celui de l’eau (préservation des zones humides, sauvegarde de la ressource en eau portable). Cette intervention s’inscrit dans le contexte de la parution du décret du 11 septembre 2022 sur le droit de préemption sur les aires de captage d’eau. « Nous préférons la négociation à la préemption », explique Emmanuel Hyest, président de la FnSafer. Sur les dix premiers mois de 2022, l’ensemble des Safer a eu à traiter 516 dossiers en matière de préservation de la ressource en eau concernant 3 296 ha. « 88 % des dossiers pour 93 % des surfaces ont été réglés par des négociations à l’amiable, ajoute le président. Ce sont la connaissance des territoires, l’accompagnement des agriculteurs et la collaboration avec les collectivités qui permettent d’avancer ». 

Exemples concrets 

Plusieurs opérations récentes ont été présentées pour expliquer la démarche des Safer. La Safer Auvergne-Rhône-Alpes, par exemple, est intervenue dans un dossier concernant la Communauté de communes Le Grésivaudan, Isère sur un périmètre de captage soumis à de forts enjeux : développement économique, habitat, une agriculture dynamique, une ressource en eau à préserver. Elle a mis en place une stratégie foncière visant à concilier les enjeux agricoles (installation et confortation) et ceux liés à la protection de la ressource en eau (adaptation des pratiques bio). L’ensemble des participants a insisté sur l’importance du collectif. « Si l’on n’utilise que le droit de préemption, on ne fait pas grand chose », a conclu Emmanuel Hyest qui appelle à « l’intelligence collective ». « J’invite les élus à se rapprocher des Safer qui intègrent complètement cette problématique de l’eau. » 
 
Actuagri