Sanitaire
Brucellose bovine en Haute-Savoie : le troupeau abattu, la Conf’ demande des dérogations  

Isabelle Doucet
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Le syndicalisme majoritaire de Haute-Savoie (FDSEA, JA et chambre d'agriculture) dénonce aussi un abattage « injuste ». 

Brucellose bovine en Haute-Savoie : le troupeau abattu, la Conf’ demande des dérogations  
Le troupeau de vaches concerné par la brucellose. (Photo : Collectif sauvons les vaches de Saint-Laurent )

Les services de l’État ont procèdé, le 4 janvier, à l’abattage du troupeau de bovins parmi lequel un cas de brucellose avait été confirmé début novembre dans le massif du Bargy (Haute-Savoie), informe la Confédération paysanne dans un communiqué le 3 janvier.
Conformément à la réglementation européenne qui classe la brucellose comme une maladie « à éradication obligatoire », les 220 bovins doivent être abattus, même s’ils ont été testés négatifs à la maladie.
Le syndicat condamne « l’application d’une réglementation inadaptée » et s’inquiète pour « le devenir de l’élevage en plein air, si à la moindre alerte sanitaire, la seule réponse serait la vaine tentative d’éradication par l’abattage total d’un troupeau ».
Il demande des dérogations à l’abattage obligatoire « lorsque le troupeau présente une très faible prévalence et que les animaux sont sains », similaires à celles accordées depuis 2015 pour « une autre maladie réglementée » : la tuberculose.
Après le lancement d'une pétition (85 000 signatures), le collectif Sauvons la ferme de Saint-Laurent a organisé une manifestation en soutien aux éleveurs le 4 janvier.
Dans son propre communiqué, le syndicalisme majoritaire de Haute-Savoie (FDSEA, JA et chambre d'agriculture) dénonce aussi un abattage « injuste ».
Les organisations demandent « la reconstitution dans la population de bouquetins (vecteurs de la maladie, NDLR) du Bargy d’un noyau d’animaux sains », ainsi que des « mesures sélectives » pour les élevages touchés.

Source : Agra

Voir aussi le reportage de France 3