En 2023, la production de viande ovine (abattages) a chuté de 8 % par rapport à 2022, à 72 900 téc, indique FranceAgriMer dans son bilan annuel.
Pour cette deuxième année de baisse de la production ovine, « le repli est plus sévère que celui observé entre 2021 et 2022 (- 3 %) », note l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin mensuel Tendances. « Comparée à la moyenne des cinq dernières années (2018-2022), la baisse atteint 10 %. » Cassandre Matras, chef de projets à l’Idele, attribue cette baisse à la sécheresse estivale de 2022. Le manque de fourrages a provoqué « une hausse des réformes au second semestre 2022 et un peu début 2023 », et donc une baisse du cheptel de reproductrices et des sorties d’agneaux. S’y ajoute une situation compliquée en Espagne (sécheresses, maladies, difficultés de renouvellement), qui est « notre premier fournisseur en agneaux vivants pour compléter la production ». En toute logique – et comme pour d’autres filières animales –, l’année 2023 aura été marquée par un prix à la production « historiquement élevé », note FranceAgriMer. En moyenne annuelle, le prix moyen pondéré des agneaux de boucherie a atteint 8,26 €/kg (+ 3,8 % par rapport à 2022). Sur l’ensemble de 2024, « la production française devrait progresser légèrement », prévoit FranceAgriMer. D’après l’établissement public, le cheptel devrait « rester stable » cette année, car les éleveurs ont procédé à un tri important des brebis reproductrices ». Et les conditions climatiques de 2023 ont été plus propices à la production fourragère et à la fertilité des animaux.