En Europe, la production d’aliments composés aurait diminué de 2 % en un an. Le secteur porcin a été le plus touché.
La production d’alimentation animale en 2023 est estimée à 144,3 millions de tonnes, soit une baisse de 2 % par rapport à 2022, selon les données prévisionnelles publiées le 6 décembre par les fabricants européens d’aliments composés (Fefac). Le secteur de l’alimentation porcine a été le plus touché, enregistrant une nouvelle baisse de près de 2,5 millions de tonnes (-5,2 %). Une conséquence notamment de l’épizootie de peste porcine africaine (PPA). L’Allemagne, en particulier, a été confrontée à une réduction de sa production porcine en raison de la perte des marchés d’exportation asiatiques. Le Danemark a, lui, connu une baisse de -13,6 % de sa production porcine en 2023. La production d’aliments pour bétail en 2023 a, pour sa part, reculé de 0,8 Mt (-1,9 %). L’Espagne et le Portugal ont été confrontés à des pénuries d’eau entraînant des fermetures d’exploitations. La faiblesse des prix du lait et les maladies ont également affecté le secteur, souligne la Fefac. Ailleurs, en Europe centrale et du Sud-Est, la bonne pousse de l’herbe a entraîné une réduction de la demande d’aliments composés. La production d’aliments pour volailles en 2023 affiche, elle, une hausse de 0,9 Mt (+0,9 %). Cette « croissance modeste n’est pas suffisante pour compenser les pertes de 2022, ce qui signifie que le tonnage de 2023 sera encore inférieur de 700 000 tonnes aux niveaux de 2021 », précise la Fefac. Pour 2024, les perspectives sont très incertaines, selon les industriels du secteur, entre les maladies animales, l’inflation des prix alimentaires et « l’augmentation des importations de produits à base de viande de volaille en provenance d’Ukraine, affectent la production locale ».
A. G.