FORMATION
Une chaire d’enseignement consacrée à la transition énergétique

Une nouvelle chaire d’enseignement intitulée « Transition énergétique au service des entreprises, des filières et des territoires », à laquelle est notamment l'école d'ingénieurs Isara, a été lancée le 29 octobre dernier. Objectif affiché : développer des formations transverses en faveur du développement des transitions écologique et énergétique.

Une chaire d’enseignement consacrée à la transition énergétique
Didier Desplanche (Ecam LaSalle), Didier Saussier (AFG) et Christophe David (Isara) étaient réunis le 29 octobre pour officialiser le lancement de la nouvelle chaire d'enseignement. (Crédit : Ecam LaSalle)

Dans le cadre de l’évènement Biogaz Vallée qui réunit chaque année les acteurs de la filière méthanisation, l’ECAM LaSalle, l’Isara, GRDF et l’Association française du gaz en Auvergne-Rhône-Alpes ont officialisé jeudi 29 octobre la création d’un partenariat ambitieux. Désireux de répondre aux défis environnementaux et sociaux en plaçant l’innovation au centre du processus de formation, ils se sont associés pour donner vie à une toute nouvelle chaire d’enseignement intitulée « Transition énergétique au service des entreprises, des filières et des territoires ». Conclu pour une durée de deux ans, ce partenariat vise à développer un cursus de formation transdisciplinaires et innovant alliant sciences du vivant et ingénierie au service de la transition écologique et énergétique des territoires et des entreprises. Les gaz verts y trouveront une place de choix tant ils sont au carrefour des enjeux de transition de l’alimentation, de la gestion des déchets mais aussi de l’agriculture par l’essor de la méthanisation.

Quatre partenaires de choix

Ce partenariat réunit deux grandes écoles d’ingénieurs françaises basées à Lyon : l’ECAM LaSalle et l’Isara. « L’intitulé de la formation résume la vocation de notre établissement : former des personnes qui œuvreront au service des entreprises, des filières et des territoires. Le meilleur se construit dans le collectif au carrefour des expertises, les talents y sont indispensables pour relever des défis », a déclaré Yves Colliou, président de la fondation ECAM. Formant les ingénieurs agronomes de demain, l’Isara s’est naturellement impliquée pour tâcher de répondre aux défis économiques et sociétaux propres aux filières agricoles et alimentaires. « L’agriculture est au cœur des enjeux de préservation des ressources et de lutte contre le changement climatique. Il est urgent de construire de nouveaux modèles plus durables et il faut pour cela décloisonner les connaissances afin d’associer les sciences sociales, du vivant, de l’ingénierie et de la gestion », a rappelé le directeur de l’Isara, Pascal Desamais. Pour lancer cette chaire d’enseignement, les deux écoles s’entourent de deux partenaires majeurs du secteur des énergies : GRDF, principal gestionnaire du réseau de distribution de gaz naturel en France et l’Association française du gaz, syndicat professionnel de l’industrie gazière française. « Avec 370 entreprises référencées dans le gaz dont 160 ayant une activité en lien avec le gaz vert, notre région compte la plus belle filière de France. Notre ambition est d’accompagner le développement économique de cette filière indispensable », a déclaré Didier Saussier, directeur clients chez GRDF et président d’AFG Auvergne-Rhône-Alpes.

Nouvelle offre de formation en 2022

A l’heure actuelle, impossible de savoir précisément quelle sera l’offre de formation qui découlera de la création de cette chaire d’enseignement. Pendant les deux prochaines années, les partenaires engagés dans ce projet vont tâcher de mieux cerner les attentes des entreprises du secteur énergétique en matière de formation. Une phase de collecte d’informations a déjà démarré et devrait s’achever début 2021. Une fois cette première phase achevée, l’ECAM LaSalle, l’Isara, GRDF et l’AFG se donnent un an pour travailler sur un cursus adapté qui devrait intégrer formation initiale et propositions de formations tout au long de l’année. L’objectif est de pouvoir disposer fin 2021 d’un corpus répondant aux besoins identifiés pour lancer les premiers enseignements en 2022.

Pierre Garcia