Si l’Union européenne (UE) est l’un des principaux producteurs mondiaux de produits agricoles et a une balance commerciale agricole positive, elle dépend de l’importation de certains produits de base essentiels.
Commandé par le Parlement européen, un rapport paru en mars rend compte de la dépendance de l’agriculture et de l’alimentation européennes en matière d’intrants. Par grandes catégories, les niveaux d’importation d’intrants peuvent grimper jusqu’à 54 % pour les métaux basiques en agriculture, ou 67 % pour les ordinateurs et composants électroniques – et seulement 11 % pour les intrants issus de l’agriculture. Mais certaines sous-catégories peuvent grimper plus haut : 97 % pour les tourteaux de soja, 68 % pour les phosphates, 31 % pour la potasse. Pour ces produits, le rapport examine le degré de concentration géographique des importations européennes – omettant d’évaluer le niveau de concentration général du marché mondial. Pour quatre produits (soja, tourteaux de soja, potasse, phosphates), la part des importations des deux principales origines dépasse 50 %. Le cas de la potasse apparaît le plus frappant au vu de la proximité politique des deux pays, la Russie et la Biélorussie.
