OVINS
Une hausse prévue pour les exportations d’ovins

Plusieurs indices laissent présager un rebond de la production mondiale exportable d’ovins viande en 2022. D’après les données fournies par l’Institut de l’élevage (Idele), la France peine à suivre le rythme et affiche un repli du nombre d’abattages.

Une hausse prévue pour les exportations d’ovins
La France reste un pays producteur déficitaire (81 600 téc en 2021), importateur net de viande ovine (73 000 téc). ©DR

Avec 21 000 tonnes équivalent carcasse (téc), la production au Royaume-Uni a déjà augmenté de 9 % en un an selon l’Idele. Les exportations totales de viande d’agneau britannique pourraient in fine augmenter de 5 % en 2022. De son côté, l’Irlande devrait profiter des difficultés du Royaume-Uni à accéder au marché européen en exportant plus de viande et en s’appuyant sur des abattages d’agneaux en hausse (+5 % en ce début d’année). En Nouvelle-Zélande, le retour des précipitations devrait favoriser la production d’herbe et inciter les éleveurs à restaurer les effectifs de leurs troupeaux. L’an passé, la production abattue avait baissé de 4 % par rapport à 2020, à 439 300 téc, et les exportations de 2 % à 432 000 téc. La réorientation des flux vers la Chine et les États-Unis a conduit la Nouvelle-Zélande à ne remplir que 46 % de son quota d’exportation de viande d’agneau vers l’Union européenne en 2021. En France, les niveaux records du prix de la viande (7,50 €/kg en semaine 6) observés depuis plusieurs mois n’ont pas incité les producteurs à accroître leur cheptel. Depuis le début de l’année, les abattages se sont de nouveau repliés. Notre pays reste, comme les années précédentes, un pays producteur déficitaire (81 600 téc en 2021), importateur net de viande ovine (73 000 téc en 2021).